« Emmanuel Macron a de l’humour »
Divertissement Laurent Gerra, qui célébrera ses 50 ans sur scène fin 2017, est l’invité d’honneur du Grand Show de France 2
E n préambule spectacleà son Laurentnouveau qu’il inaugureraGerra sans modération,à Annecy le 7 juin, l’humoriste est l’invité d’honneur du Grand Show de
l’humour sur France 2. Qu’allezvous proposer dans ce nouveau prime time de Michel Drucker ? Je vais participer à des sketchs avec Raphaël Mezrahi, Philippe Chevallier, et les Bodin’s avec lesquels j’ai débuté au festival de Tournon. Et j’interpréterai des inédits que je peaufine pour mon nouveau spectacle, comme Le Cimetière des éléphants pour enterrer le PS et La Dernière séance pour les Républicains… Je ne vais pas tout révéler, mais l’actu a été propice ! Comment avezvous trouvé la campagne présidentielle, d’un point de vue d’humoriste ? Elle était assez atypique. J’ai été gâté d’autant plus que j’ai pu la suivre au sein de l’équipe des journalistes de RTL. J’étais au coeur du système. Y croisiezvous les politiques aussi ? J’ai croisé Emmanuel Macron qui était plutôt sympa, rieur. Il a de l’humour. Ce qui n’est pas le cas de Marine Le Pen, qui est plus tendue… Elle n’est pas la meilleure auditrice ! Mais je n’en ai pas croisé tant que ça. J’aurais apprécié de voir Jean Lassalle ! Hollande à peine élu, vous jugiez déjà la situation burlesque. Et Macron ? Hollande, même si je le faisais déjà, c’est le soir de son élection que je l’ai cerné. Macron ? J’ai remarqué le soir de la victoire que le ton de son discours depuis son QG n’était pas le même que celui déclamé devant la foule. C’est une personne à nuances. Qui se sarkozyse : il a la même façon de bouger les épaules. Les imitations évoluent… Comment apparaîtratil dans votre spectacle ? Il sera à « L’École des fans », puisque c’est le plus jeune président. Ça fera revivre Jacques Martin, mon papa de télévision. Quant à Hollande, il va aller pêcher en Corrèze, mais il ne nous quitte pas. En France, les hommes politiques ne s’arrêtent jamais ; même quand ils ramassent des tôles, ils restent. Donc mon stock ne se démode pas. Garderezvous l’esprit musichall sur scène ? Oui, mais avec seulement six musiciens issus de l’ancien big band ; je suis épaté par ce qu’ils arrivent à faire. C’est l’année de mes 50 ans, alors, symboliquement, je change beaucoup de choses. PROPOS RECUEILLIS PAR ÉLISABETH PERRIN