Var-Matin (Grand Toulon)

La Seyne prend une option

Le curseur est monté d’un cran, hier, avec une équipe de Mâcon particuliè­rement homogène. Mais les Rouge et Bleu se sont brillammen­t sortis du piège et gardent toutes leurs chances pour le retour

- JEAN-CHARLES MARCELLI

L’étau se resserre. Oui, la qualif’ pour la finale, il faut aller la chercher, se la peler, comme on dit. Et la première manche de cette demi-finale entre La Seyne et Mâcon en aura été un pur exemple : du combat, du très gros combat, même, car chaque ballon coûtait très cher, et chaque faute de défense a été quasi punie par un essai. Il a fallu patienter un peu, néanmoins, car les vingt premières minutes étaient crispées, cadenassée­s, personne ne voulant céder un pouce de terrain. Dans ces conditions, c’est avec un drop de Falconetti, de quarante mètres, que La Seyne déflore la marque. Debrach riposte sur pénalité, et à 3-3, le bal peut alors commencer. Le premier tir à balle réelle est bourguigno­n, avec Masson qui casse la défense seynoise pour aboutir à un essai de Pees en bout d’aile.

L’USS prive Mâcon de bonus

Douche froide sur Marquet ? Même pas. Arniaud répond immédiatem­ent par deux pénalités, avant que Capdeillay­re ne décale Saulekalek­a, et que ce dernier envoie Aléo à l’essai. Dommage, d’ailleurs, que Canal+ ait raté le plongeon « ashtonien » du pilar seynois sous les perches... Et si Debrach réduit la marque, encore sur pénalité, La Seyne vire en tête 16-11 à la pause. L’entame de deuxième période va être plus délicate. Les Rouge et Bleu sortent un peu du match, alternent mauvais choix et mauvaises passes, et Mâcon s’engouffre dans la brèche. Avec une pénalité de mammouth (des 60 mètres) de Paquelet, d’abord, puis par un essai de Debrach, sur une pénalité vite jouée qui a surpris des Seynois, bien passifs sur le coup. Mâcon mène donc une deuxième fois au score (16-19). La révolte va néanmoins gronder côté varois. Sur un gros temps fort, le huit de devant Rouge et Bleu va faire chavirer son homologue. La tortue seynoise est en marche, et Mâcon voit Tauzia pointer en terre promise à l’heure de jeu. Et ce n’est pas fini. Cette fois, après les gros, ce sont les gazelles qui font sonner le clairon, et sur un superbe renverseme­nt, c’est Saulekalek­a (tu parles d’une gazelle...) qui va à l’essai. La Seyne a renversé la vapeur, et mène 31-19. Mais patatras ! Saulekalek­a, qui a des absences en défense, laisse incroyable­ment filer Debrach sous les poteaux.

Ce dernier ne se fait pas prier pour donner le bonus défensif à ses coéquipier­s à quelques secondes de la fin (31-26). Mais La Seyne a une capacité de réaction formidable en ces phases finales. Jamais battue, l’USS repart à l’attaque pour pousser Mâcon à la faute. Et c’est Mantovani, d’un maître coup de chausson de 45 mètres contre le vent, qui sort les Bourguigno­ns du bonus défensif. Car La Seyne l’emporte 3426. Et prend du coup une belle option, même si le retour s’annonce palpitant.

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(Photo Frank Muller) Le pack seynois a fait gronder la révolte à Marquet.

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