Voyage au pays du Soleil levant à La Promesse
Le restaurant gastronomique a proposé lundi un dîner à quatre mains exceptionnel avec sa chef Valérie Costa et le Japonais Ippei Uemura, son homologue marseillais d’Un rêve de voyage
Pourtant, je lui avais interdit d’avoir un homme en cuisine ! » Jean-Marc n’est pas jaloux comme époux de Valérie Costa. Non, il était simplement d’humeur humoristique et « partageuse » lundi soir. Car sa femme n’avait pas convié n’importe quel homme dans ses coulisses du restaurant La Promesse. Il s’agissait au contraire d’un « monsieur » de la gastronomie japonaise : Ippei Uemura, un chef à la hauteur de l’excellence de l’Ollioulaise. Et ce pour un dîner exceptionnel préparé par leurs quatre mains d’orfèvres pour une quinzaine de privilégiés.
« Il n’y a pas de hasard… »
Amoureux du Japon et de sa gastronomie, Valérie et Jean-Marc n’ont pas découvert Ippei dans son pays. Même s’ils s’y rendent régulièrement et ont dîné dans un « deux étoiles » où le natif de Kyoto (36 ans) a exercé ses talents. « Nous avons l’habitude de faire les bonnes tables japonaises et, parmi les milliers que compte le pays, nous sommes allés où Ippei travaillait avant que nous fassions sa connaissance : il n’y a pas de hasard… », estime la chef de La Promesse. Le hasard a en revanche mené le couple dans le restaurant qu’Ippei Uemura a ouvert en 2013… à Marseille : Tabi no Yume ,« rêve de voyage », traduit-il. « Nous avons pris une claque! », avoue Valérie Costa. « Nous avons retrouvé toute la qualité, toute l’authenticité de la cuisine du Japon. Pour moi, en France, à ce niveau il y a Ippei et peut-être un ou deux autres sur Paris, mais c’est tout. Et je ne plaisante pas ! » Une telle rencontre entre « Jeunes Talents » récompensés par le guide Gault et Millau ne pouvait pas rester sans lendemain : « Ippei a eu l’idée de ce ‘‘quatre mains’’. » Et la promesse de cette rencontre pas comme les autres a donc été tenue lundi dans le cadre idyllique du domaine de Terrebrune, avec « sa technique et mes produits à 99 % », précise la maîtresse des lieux. « Ils sont devenus fous ! Ils ont fait tellement de choses qu’on a l’impression qu’il y avait huit mains!», a présenté Jean-Marc… sans vraiment plaisanter cette fois : pas moins de neuf plats et trois desserts étaient au menu (lire ci-dessous)! Sans compter les trois fromages… Le tout en accord parfait avec les alcools servis par le complément idéal de Valérie, bien plus qu’un sommelier : le parfait accompagnateur d’un voyage de rêve au pays des merveilles gustatives.
ciel et étoile
Ce périple a transporté des convives comblés, pour le plus grand plaisir de Valérie Costa et Ippei Uemura, leur but avoué : « C’est pour eux que nous faisons ça. » Remerciée sobrement par une dame pour cette « belle rencontre » ou affectueusement par un monsieur d’une accolade pour ce voyage au septième ciel de la gastronomie, Valérie Costa peut continuer à croire en sa première étoile, après avoir été injustement oubliée au dernier palmarès du guide Michelin (Var-matin du 16 février). Les inspecteurs du célèbre livre rouge seraient bien inspirés de faire une nouvelle étape à La Promesse…