Centre d’addictologie : mille patients, mille projets
Cela fait plus de trente ans que l’association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) assure pleinement sa mission sur Toulon. Elle a bâti sa réputation sur des fondations ancestrales, la question des addictions est sienne depuis 18
Le profil des patients
Ici, à Toulon, elle gère le centre de consultations, de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Celui-ci est installé, depuis une quinzaine d’années, au 8 rue Francis-de-Pressensé dans le centre ancien, à deux pas de la place de la Poissonnerie. Sa présence en centre-ville permet de faciliter l’accès à la structure à tous ceux en difficulté avec n’importe quel produit, dépendant ou avec une incidence du produit sur leur corps. Un patient, un professionnel ou un membre de l’entourage en difficulté, et ce quelle que soit sa catégorie sociale, peut être amené à pousser la porte du CSAPA de l’aire toulonnaise. Celui-ci dispose également d’une antenne de consultation à Draguignan. Le centre, qui traite toutes les formes d’addictions, abrite également une unité de distribution des traitements de substitution aux opiacés. Quel est le profil de ce millier de personnes en demande d’accompagnement d’aide et de soins ? « Cela peut être des personnes qui prennent des produits psycho actifs licites (alcool, le tabac, les médicaments psychotropes) ou illicites (héroïne, cocaïne...), explique le directeur départemental, Christophe Martin. Nous pouvons aussi recevoir des personnes ayant des addictions comportementales et sans substance (addictions aux jeux d’argent, internet, achats compulsifs) ou encore des patients en difficulté avec des troubles alimentaires (anorexie, boulimie...) .»
Accompagnement personnalisé
Dans tous les CSAPA, le travail pluridisciplinaire est primordial. Le patient sera reçu par tout ou partie d’une équipe composée de secrétaires d’accueil, de travailleurs sociaux, de psychologues, d’infirmiers, de médecins. « Nous sommes dans un accompagnement individuel, personnalisé. Le patient bâtit avec l’équipe son projet et et celle-ci l’aide dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire. Mais le patient est acteur, explique Christophe Martin. Ici, il n’y a pas de moralisation, de jugement, pas de contraintes. C’est antinomique avec le travail en addictologie. Nous sommes dans une co-construction avec chaque patient. Pour mille patients, nous avons mille projets. »