Var-Matin (Grand Toulon)

Trafic de stups en toile de fond d’une agression

- SO. B.

Ce sont deux coups de couteau, hyperviole­nts, qu’un jeune homme de 18 ans a reçus, dans la fesse et le bas du dos, mardi après-midi, en centre-ville de Toulon (notre édition d’hier). Interpellé par les policiers à l’autre bout de la ville (à La Grande-plaine), un mineur de 16 ans a été déféré hier devant la justice, au terme de sa garde à vue. Ce Toulonnais, domicilié au Pont-du-Las, devra répondre de violences avec arme. Quant à l’homme blessé, pris en charge par le Samu après avoir beaucoup saigné, il a pu sortir de l’hôpital.

Lui-même menacé

Le mineur a expliqué aux policiers le contexte de l’agression dont il est l’auteur. Lui-même aurait été « mis à l’amende par des dealers du centre-ville, pour qui il a vendu [des stups] ». « Il s’est déjà fait frapper. On a menacé de s’en prendre à lui et à sa famille », relate une source policière, qualifiant ce scénario de « tout à fait plausible ». Il aurait donc agi pour se défendre, par anticipati­on. L’arme n’a pas été retrouvée. Dans la rue Pierre-Semard, c’est un témoin très direct qui raconte. « L’agresseur, je marchais derrière lui. Quand il a croisé ce type, il a sorti un grand couteau de son sac. Avec une lame blanche. Il faisait de grands mouvements et cherchait à l’atteindre. » Y. a vu l’homme agressé partir en courant, mais trébucher au sol. « Il continuait de s’acharner sur lui. J’ai eu peur. Je ne sais pas comment, mais j’y suis allé. »Y. a mis, comme il le dit « deux grands chassés », des coups de pieds dans l’épaule. L’agresseur s’est rebiffé avant de prendre la fuite. Une commerçant­e a vu la scène et n’hésite pas à louer l’interventi­on courageuse. « C’est mon héros, je le lui ai dit, il a eu un grand courage. » Remercieme­nts après une agression en pleine rue qui a choqué. L’enquête a été bouclée par la sûreté départemen­tale du Var, avec les unités de terrain du commissari­at central.

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héros», dit une commerçant­e qui a tout vu.
(Photo So. B.) C’est à l’angle des rues Pierre-Sémard et de Pomet, que Y. (de dos) a mis l’agresseur en fuite. «C’est mon héros», dit une commerçant­e qui a tout vu.

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