Au théâtre Colbert, Le Journal d’un fou avec Sylvain Zarli
Il a effectué une prestation très remarquée au théâtre Colbert, le 26 mars dernier. Alors avant d’entamer une tournée nationale, le Toulonnais Sylvain Zarli rendosse, mardi 30 mai prochain, le rôle d’Auxence Proprichtchine dans Le journal d’un fou, pièce adaptée de la nouvelle de Nicolaï Gogol et mise en scène par Stéphanie Slimani. Rencontre avec le comédien de 32 ans sacré en 2016 meilleur comédien au Festival en pays aixois, pour la comédie Un Stylo dans la tête de Jean Dell.
Pouvez-vous décrire votre personnage? C’est une pièce un peu particulière et qui peut se jouer partout. C’est la vie un peu étroite d’un fonctionnaire qui va sombrer dans la folie. Tout cela prend vie sur scène...
Comment avez-vous travaillé ce rôle? J’aime les rôles tragiques. Je n’ai pas abordé celui-ci au hasard. J’ai effectué un gros travail d’observation dans un centre spécialisé dans la maladie mentale. J’ai aussi beaucoup observé la rue, les êtres atteints de diverses pathologies. Je voulais rester dans la profondeur, sans caricature, sans tomber dans la désuétude, aller chercher le petit être qui est en soi, sous les graviers.
Certaines personnes avouent ne pas vous reconnaître... Cela provient du travail sur soi, au point d’obtenir une transformation physique. Les traits du visage se modifient, Auxence prend vie dans la loge. Il me faut plusieurs heures ensuite pour me défaire du personnage et retrouver la sérénité de Sylvain Zarli. Ce travail, je le dois au metteur en scène (Stéphanie Slimani) qui a une façon implacable de diriger les acteurs.