Quatre législatures, quatre souvenirs
- : élection en pleine vague rose. « Il y avait à ce moment-là des personnalités extrêmement brillantes. Un gouvernement de haut niveau, Jospin, StraussKahn, Aubry et, dans l’opposition, une autre “dream team” avec Balladur, Giscard-d’Estaing, Seguin. On les écoute, on apprend beaucoup, mais c’est vrai qu’on est un peu en retrait sur les interventions parce qu’ils occupent le devant de la place politique. »
- : commence le vrai mandat parlementaire. « Mon mandat le plus accompli. J’ai eu la chance que Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin ou Roselyne Bachelot, ministre de l’Environnement, me fassent confiance. J’ai été dégagé de mes obligations pendant six mois, pour une mission sur les parcs nationaux. Être le “Monsieur Parcs nationaux” de à , fut l’une des grandes passions de ma vie. » - : les années Sarkozy. « L’UMP et l’UDI étaient fortes, la prime aux sortants importante. Avec Nicolas Sarkozy, c’était je t’aime, moi non plus ! Il a toujours été très amical avec moi parce que je lui disais ce que je pensais. Il pouvait être transgressif, mais dans le rassemblement, et j’ai trouvé ça très positif. Mais trois ans après, j’ai écrit le livre “La République impudique” parce que certains comportements ou aspects de sa politique comme la suspension des allocations familiales, ne me convenaient pas. »
- : retour à l’opposition. « J’ai l’impression qu’il n’y a eu ni majorité, ni opposition. L’opposition était parfois systématique, la majorité divisée. Aujourd’hui, on croit que Macron apporte une révolution. Mais ce n’est que la fermentation durant cinq ans d’une droite et d’une gauche qui n’étaient pas unies, on l’a vu aux primaires. »