Ils en avaient dans le slip!
Dans une rencontre où l’enjeu a souvent pris le pas sur le jeu, les troisième ligne ont dû montrer les muscles. Les Toulonnais en avaient plus
Des tueurs façon Tarantino. Qui en ont dans le pantalon, puisque, à en croire les protagonistes de cette demi-finale, c’est en dessous la ceinture que se situe le coeur du problème. Et sa solution. Sazy, Gourdon, Vito en Misters White, Orange et Pink. En face, Smith, Gill et Vermeulen. Black and red. Et pas nés de la dernière pluie. De vieux briscards, avec plusieurs casses à leur actif. Réussis jusque-là…
Sazy au marteaupiqueur…
C’est pourtant les Rochelais qui ont les outils en début de rencontre. Au marteau-piqueur, Sazy crée les premières brèches. Vito prend le relais, au contact, avant que Gourdon n’échoue à cinq mètres de la ligne. Smith tente de sonner la révolte. Mais la ligne charentaise ne craque pas. Le béton semble armé. Les Toulonnais, eux, ont de la patience. De l’expérience. Ils laissent passer l’orage. Et le drop de James. Au fil des minutes, l’édifice rochelais chancelle. Gill sort de l’ombre, opportuniste. Vermeulen fixe. Toulon, à deux doigts de prendre la marée d’entrée, sort alors la tête de l’eau. Les troisième ligne montent en première. De tous les instants dans le combat. Il le faut car les Jaune et Noir exploitent le moindre espace pour avancer. Obligeant le capitaine toulonnais à la faute. Trop souvent… Les Rochelais gardent le rythme et le ballon au retour des vestiaires. Et quand Vermeulen part à l’assaut, Gourdon n’est jamais bien loin. Au coeur du jeu, c’est bien l’international français qui brille, à l’image de ce plaquage plein d’autorité sur Bastareaud.
… Gill à la truelle
Mais le troisième ligne ne peut qu’assister impuissant au retour des Rouge et Noir après l’expulsion d’Aguillon. Un tournant ? Encore fallait-il avoir de l’essence dans le moteur. Les erreurs de mains et les fautes s’enchaînent côté RCT. La Rochelle cherche à gagner du temps, à défaut de gagner du terrain. Rincé, Smith range son Wesson. Pour finir le travail à la truelle. Tout se joue alors comme l’avaient prédit les coaches : aux cojones . Une dernière bataille, quelques secondes à jouer. Vermeulen avance. Sans perdre le cuir cette fois. Gill pousse. Vito dérouille. Et puis, face aux poteaux, Belleau…