Petit Belleau: notre héros!
Le gamin qui n’était pas invité au bal a envoyé les Toulonnais en finale grâce un drop après la sirène. Une histoire incroyable pour cet ouvreur de 21 ans. Le scénario rêvé...
Belleau. Encore un petit moineau. Bel oiseau peut-être. Jeté dans la gueule des vautours. Aux aguets de son duvet… La proie est ciblée par les bagnards. Avides de chair tendre. Sauf que le puceau des demies ne l’entend pas de cette oreille de perdreau de l’année. À la souple baguette, derrière Tillous-Borde - le maître des gros - le minot assume au pied levé sa queue-de-pie. Dans un vacarme assourdissant, cette fois, orchestrer il doit. Naître à la lumière des géants…
Le chaud et le froid au pied…
Dans le ventre arrondi du temple, le minot libère enfin les énergies. Rompt le cordon. Ne se démonte pas à la relance de ses 22. Il ose. Varie les tableaux. Allume les chandelles. Parfois courtes… Mais il ose ! Jusqu’à cette offrande à la lune. Croissant maudit pour Rattez et source de première pénalité - ratée - pour le RCT. Dans la foulée, un drop fend la bise. Bien trop lointain. Mais l’idée a germé. De quoi pourrir les certitudes rochelaises… Au détail près que son aîné, Brock James, lui, dans le même exercice, ne rate pas sa cible. À la jeunesse de lui rappeler ses tempes grises. D’un coup de ciseaux. Voire de canif dans la tunique… Un des douze travaux d’Hercule en somme. À sa mesure de petit lieutenant soufflant le chaud et le froid dans sa quête de touche. Mais ne reculant jamais à l’heure de défier la ligne. En dépit des démineurs d’intentions. Des morsures de la garde maritime… Belleau. Le petit moineau doit toutefois prendre encore de l’envergure tant l’orage gronde. Enflammer les ailes du désir. En mal de ballons. D’autant que Brock n’est pas fait de briques. Construisant l’édifice des siens. Avec talent et expérience. Même un rouge sur la caboche. L’opportunité rêvée pour créer les brèches. Ne pas revivre Barcelone. Voyage au bout de l’enfer dont il n’était pas… Il est d’ailleurs à une passe sautée sur Mitchell d’offrir le pompon sur le bachi aux Toulonnais. Celui qui porte bonheur… Mais lui, comme les autres, sont cuits. Lessivés. Essorés. Et les minutes s’enroulent sur les estomacs noués. La finale se refuse à toutes les avances. Les avancées… Encore cinq minutes à vivre. À courir derrière ces 3 points. Belleau n’a plus guère de munitions à distribuer. La parole est à La Rochelle. Jusqu’à ce drop incroyable. Ce rêve offert par un remplaçant. Belleau, petit moineau. Non, Belleau, bel albatros !