Var-Matin (Grand Toulon)

Marie-Francine : le cinquième opus de Valérie Lemercier

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DUPUY

De Valérie Lemercier (France). Avec Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Durée:  h .Hélène Vincent. Genre : comédie. Notre avis :

Après Palais Royal ! et 100 % Cachemire, Valérie Lemercier est de retour derrière la caméra avec une nouvelle comédie, Marie-Francine, dans laquelle elle joue une quinquagén­aire obligée de retourner vivre chez ses parents après sa séparation. De passage dans la région pour présenter le film, elle nous a expliqué, avec sa fantaisie habituelle, ce qui l’avait poussée à imaginer ce scénario catastroph­e qui vire à la bluette…

Vous aviez un compte à régler avec vos parents ? Non, mais les histoires de famille, c’est un peu mon fonds de commerce. Ça arrive à plein de femmes (et d’hommes) de retourner vivre chez leurs parents. Je me suis dit que ce serait plus drôle s’il s’agissait d’une femme dans la cinquantai­ne. Se faire infantilis­er à cet âge-là, c’est forcément comique. Et tomber amoureuse comme une ado sans avoir d’endroit où aller pour flirter, aussi. Ceci dit, je trouve que les parents ne sont pas si mal traités dans le film. C’est grâce au talent des deux acteurs : ils arrivent à les rendre sympathiqu­es malgré tout. Moi, je n’aurais pas tenu deux jours à la place de MarieFranc­ine. Une nuit chez mes parents, c’est mon maximum. On est surpris de vous voir réaliser une comédie romantique… Moi aussi ! En plus, je n’aime pas beaucoup ça, en tant que genre cinématogr­aphique. L’histoire d’amour a pris le dessus au montage sans que je m’en aperçoive. C’est devenu une comédie romantique malgré moi.

Patrick Timsit est étonnant en amoureux transi… Moi, ça ne m’étonne pas. Je l’ai toujours trouvé hyper séduisant dans la vie. Je n’ai pas eu l’impression de lui proposer un contre-emploi, au contraire. Si je voulais faire une comédie romantique, je ne prendrai pas Hugh Grant, mais plutôt Patrick Timsit.

Et si vous deviez réaliser un drame ? Je ne pourrai pas. Passer trois ans sur une histoire triste, c’est au-dessus de mes forces. J’aime en voir au cinéma et je ne m’interdis pas de tourner une ou deux scènes d’émotion. Mais la vie est trop courte pour que je me prenne la tête avec un film pas drôle. Faire des comédies, c’est vital pour moi.

À quoi attribuez-vous la vogue des comédies mettant en scène des personnage­s de  ans et plus ? Je ne sais pas. Sur scène, j’ai toujours joué des personnage­s de tous âges. Au cinéma, je joue l’âge que j’ai.

La musique est très présente (et très kitsch !) dans votre film. Avez-vous songé à en faire un musical ? Je n’y ai pas pensé, mais j’aurais pu. Il y avait des scènes qui s’y prêtaient bien. Je n’ai aucun second degré concernant la musique. Les chansons qui sont dans le film sont des chansons que j’aime vraiment. Moustaki, Julio… Ce sont mes disques de chevet. C’est raccord avec le personnage qui, en revenant chez ses parents, retrouve ses disques de jeunesse.

Pourquoi ce prénom : MarieFranc­ine ? Ce n’est pas commun. Je me suis renseignée : il n’y en a que  en France, dont deux habitent au même endroit.

Vos prochains projets ? Passer mon permis de conduire. Il n’y a pas d’âge pour ça et c’est bien utile. Sinon, j’aimerais bien reprendre mon spectacle. Je ne l’ai pas assez joué, je trouve. Et faire un biopic de Céline Dion. Je déteste les biopics, en principe, comme les comédies romantique­s, mais sa vie est tellement extraordin­aire que j’aimerais bien la raconter. Je pourrais lui ressembler physiqueme­nt, il me semble…

Vous êtes sérieuse là ? Ah mais oui, tout à fait ! Je voudrais la jouer de la naissance à la mort de René. Et je chanterai, bien sûr. Ce sera très musical, pour le coup, forcément.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France