Le conflit entre la direction de l’Opéra de Toulon, l’orchestre et le choeur dans l’impasse
Ils se disent « désemparés par la situation ». Les musiciens et le choeur de l’Opéra de Toulon, qui réclament notamment la mise à niveau de leurs salaires avec leur convention collective – % en dessous disent-ils –, ont décidé de lancer un appel à Hubert Falco, afin de « solliciter [son] attention », en lui adressant un courrier le mai dernier. « Le sentiment d’injustice est immense, écrivent-ils, sachant que certains salaires des cadres dépassent, eux, largement la convention collective. » Une missive adressée au maire de Toulon restée jusqu’ici sans réponse. Le cabinet du premier magistrat fait en effet savoir que l’élu, sans se désintéresser de la question, n’est pas concerné puisque l’organisme de tutelle est Toulon - Provence - Méditerranée. Par ailleurs, Valérie Paecht, directrice générale des services de TPM, souligne que « Robert Cavanna, président de l’Opéra et adjoint à Hubert Falco – et donc le représentant – a reçu les salariés ». Jusqu’ici les positions semblent toutefois irréconciliables, le point d’achoppement principal résidant dans une divergence d’interprétation juridique : faut-il ou non intégrer les primes d’ancienneté au salaire minimal de base ? Oui, dit la direction ; non, assurent les musiciens. Valérie Paecht les invite ainsi à saisir la justice afin qu’« on en ait le coeur net ». En attendant, le conflit pourrait arriver à son paroxysme ce dimanche. Un préavis de grève a en effet été déposé pour la première de Roméo et Juliette de Gounod, la représentation pourrait ainsi être annulée. Même si les musiciens et les artistes de choeur disent espérer « ne pas en arriver à cette grève ».