Trans: machette en main pour dispute sauce créole
Situation à haute tension vendredi dernier pour les policiers dracénois, appelés d’urgence à Trans-enProvence, pour un différend violent entre ex-concubins. Ils se sont retrouvés confrontés à un solide gaillard antillais, armé d’une machette de 50 cm, qui criait contre un couple entouré de quatre enfants. Quand l’homme leur a fait face et a commencé à avancer, ils ont sorti leurs armes. Finalement, en parlementant, la tension est retombée et Joseph, un mécanicien de 42 ans originaire de la Guadeloupe, a remis sa machette aux policiers.
Il a cédé au rhum
En comparution immédiate pour ces violences sans incapacité, Joseph était dans la repentance. Il a expliqué au tribunal correctionnel de Draguignan qu’il était venu de Fréjus ce jour-là, pour avoir une discussion avec l’une de ses filles. Il venait d’apprendre qu’elle était enceinte depuis plusieurs mois, et voulait savoir pourquoi sa mère, son ex-compagne, ne l’avait pas averti auparavant de cette grossesse. Le ton était monté, notamment sous l’effet des deux ti’ punch qu’avait bu Joseph. Pour autant, celui-ci est apparu à l’audience comme un père de famille rangé et travailleur, comme l’a souligné Me Audrey Adjimi pour sa défense. Séparé de son excompagne depuis vingt ans, il a refait sa vie. « Depuis plus de dix-sept ans il n’a plus fait parler de lui et a mis de côté ses erreurs de jeunesse, a observé le procureur Manuel Munoz. Il faut néanmoins qu’il prenne conscience qu’il aurait pu être blessé, sans le sang-froid des policiers. » Le tribunal a suivi la voie de l’apaisement suggérée par le parquet : huit mois de prison ferme, aménageables au gré du juge de l’application des peines, et sans mandat de dépôt.