Var-Matin (Grand Toulon)

Clotilde Courau à Grasse : « Je n’aime pas la culture élitiste »

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

On la connaît surtout en tant qu’actrice. Mais depuis trois ans, Clotilde Courau s’adonne à une nouvelle passion : faire des lectures. Celle qui continue de présenter son spectacle Piaf, l’être intime avec Lionel Suarez, sillonne aussi la France pour vivre la culture comme elle l’entend, « en allant à la rencontre des gens». Une passion pour laquelle elle se met à nu sur scène pour servir au mieux le texte des auteurs qu’elle a «la chance extraordin­aire» de rencontrer. Elle lira L’insoucianc­e de Karine Tuil, au Théâtre de Grasse, vendredi 2 juin.

Comment a démarré cette aventure avec les espaces culturels Edouard Leclerc ? Les organisate­urs du festival Culturissi­mo s’occupent aussi du Marathon des mots qui est organisé à Toulouse. Moi, j’y participai­s et c’est à ce moment-là qu’ils sont venus me proposer de faire une lecture dans le cadre du festival organisé par les espaces culturels Edouard Leclerc.

Parlez-nous de L’insoucianc­e, le livre de Karine Tuil, que vous allez lire vendredi au Théâtre de Grasse... Karine Tuil a une écriture que je trouve formidable. Son roman est une plongée dans la vie d’êtres malmenés. Il y a aussi une histoire d’amour passionnel­le. C’est un livre à la fois bouleversa­nt, touchant et très fort.

Y’aura-t-il une mise en scène particuliè­re ? Je serai assise mais je ne le resterai pas tout le temps. J’ai une manière de faire différente des autres interprète­s. J’ai ma propre singularit­é. Je vais essayer, pendant  minutes, de dévoiler la musicalité de l’auteur.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cet exercice de lecture ? Par ces lectures, j’ai la chance de rencontrer et de découvrir des auteurs. C’est un exercice très particulie­r, il faut toujours être dans l’incarnatio­n. Il y a un détachemen­t nécessaire mais il faut en même temps s’impliquer. Ces lectures me permettent de continuer à être interprète. C’est une passion qui me fait vibrer, me consume. Il y a aussi une personne qui m’a beaucoup inspiré, c’est Fabrice Lucchini. Il a été un modèle et m’a donné envie de me mettre à la lecture.

Aller à la rencontre des gens, c’est important pour vous ? La rencontre humaine est fondamenta­le. Quand on clame la culture pour tous, il faut y aller. Le festival Culturissi­mo permet aux gens de venir essayer. Et nous, de nous engager, de partager et de créer du lien. Je n’aime pas la culture élitiste. J’aime le partage et les émotions qui circulent.

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(Photo Jacqueline Morel) La comédienne lira L’insoucianc­e de Karine Tuil, vendredi  juin, au théâtre de Grasse, dans le cadre du Festival Culturissi­mo organisé par les espaces culturels Edouard Leclerc.

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