Deux hommes et un cadavre C. C.

THE JANE DOE IDENTITY

D’André Øvredal (Angleterre, États-Unis). Avec Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond. Durée :  h . Genre : épouvante. Notre avis :

L’histoire

Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe – expression désignant une femme dont on ignore l’identité – (Olwen Catherine Kelly), Tommy Tilden (Brian Cox) et son fils (Emile Hirsch), médecins légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium

Notre avis

Âmes sensibles s’abstenir ! Si The Jane Doe Identity ne provoque pas, à proprement parler, de frissons mémorables, l’atmosphère glauque, pesante, associée à de longues scènes d’autopsies sanguinolentes pourront écoeurer nombre de spectateurs. Extrêmement bien ficelée, sauf peut-être dans son dénouement moins imaginatif qu’espéré, cette série B glaçante démontre la capacité d’André Øvredal à maîtriser les codes du film de genre. Son huis clos quasi-total se suit donc avec exaltation et doit beaucoup à la complémentarité du duo formé par Emile Hirsch (Into the Wild, Killer Joe…) et Brian Cox (à l’affiche de Churchill). Impeccables dans la peau de scientifiques peu à peu dépassés par les événements, ils voient leurs certitudes s’effondrer les unes après les autres, avant d’admettre l’aspect de la créature à laquelle ils ont affaire. Soucieux de donner une explication rationnelle à son

thriller, l’artiste norvégien se montre moins malin en reliant facilement l’ensemble au mythe des sorcières de Salem. Le maléfice, le rituel ne sont donc pas totalement aboutis et le fan d’horror

movie regrettera que le côté slasher ne soit pas plus assumé. Mais il ne pouvait en être autrement avec aussi peu de personnages.