Des animaux au programme du cirque : le maire du Luc se fâche
Les gérants du cirque Muller, qui doit poser son chapiteau dans le quartier des Retraches de samedi à lundi, ont été « reçus » par Pascal Verrelle, qui a tenté de leur refuser l’installation
La paisible bourgade lucoise a pris des allures de jungle, ce mercredi, quand Pascal Verrelle, le maire, est venu signifier aux gérants du cirque Muller que leur spectacle comportant des animaux sauvages, notamment des fauves, n’était pas le bienvenu sur le territoire communal. «J’ai pris un arrêté contre les cirques avec animaux sauvages il y a près de 18 mois, rappelle Pascal Verrelle. Je n’ai rien contre les cirques qui ne montrent pas de tels spectacles, et beaucoup sont les bienvenus au Luc. Ce matin, le cirque Muller s’est installé, amenant avec lui une quarantaine de bêtes sauvages, dont des lions, des tigres, un hippopotame, des zébus… J’avais bien signé une autorisation, mais pour un spectacle “sans animaux”... », déplore Pascal Verrelle.
« On va lâcher les lions en centre-ville »
Rapidement, le ton monte entre un des responsables du cirque et le maire, qui est venu aux côtés de ses policiers municipaux et d’un agent placier. Selon l’élu, les forains auraient été pour le moins discourtois, menaçant de « lâcher les lions dans le centre-ville »ou de« faire couler le sang ». Toujours selon le premier magistrat, ils auraient assuré qu’ils choisissaient des étapes où les maires se seraient prononcés contre les cirques avec animaux… histoire de les «mettre au garde-àvous », certains de leur droit d’exercer leur activité, en accord avec une directive préfectorale (lire par ailleurs). « Les cages et les camions sont garés à cinquante mètres de l’école René-Char. Nous sommes en plan Vigipirate. Je demande donc aux Lucois de ne pas mettre leurs enfants à l’école et de ne pas aller au spectacle chez des gens qui profèrent des menaces de mort. » Le préfet aurait demandé que le maire s’entretienne avec les gérants du cirque afin de trouver un terrain d’entente. «Je n’irai pas. Je n’ai rien à leur dire», répond le maire (1). « La légalité de mon arrêté a été confirmée par la sous-préfecture ce mercredi, assure Pascal Verrelle. Ces gens sont dangereux. La force doit rester à la loi. » Dans l’immédiat, le maire convient du fait qu’il n’est pas techniquement en mesure de faire « bouger » le cirque. Tout ce qu’il espère, c’est que «la situation évoluera dans le bon sens». Le cirque devrait plier bagages mercredi. 1. Une réunion entre la municipalité du Luc et les gérants du cirque Muller devrait se tenir en souspréfecture de Brignoles dès ce matin, à l’initiative du sous-préfet. Le maire, Pascal Verrelle, affirmait dès hier soir qu’il ne s’y rendrait pas.