Le peuple rouge et noir emporté par la marée jaune
Moins nombreux qu’à l’accoutumée, le public toulonnais a tenu le choc dans un Stade de France entièrement acquis à la cause auvergnate
« On vient du Midi, on a de la voix », prévenait, d’entrée, Josiane, arrivée de Sanary avec les Varois qui ont fait le déplacement de la gare de Toulon à Saint-Denis, avec une halte à Bastille. Il en fallait, de la voix aux quelques milliers de Toulonnais présents en tribune, pour se faire entendre dans ce vacarme imposé par au moins volcaniques Auvergnats venus montrer au monde du rugby qu’ils étaient un sacré public. Les Jaune et Bleu ont afflué, tôt dans l’après-midi, dans les rames de métro
On vient du Midi, on a de la voix !”
de la ligne et aux abords du Stade de France. Une marée humaine qui n’a pas impressionné Charles et ses amis, exilés à Paris, mais le coeur plus que jamais Rouge et Noir. «À Cardiff, en , ils étaient trois fois plus nombreux, ça ne nous a pas empêchés de les manger en tribune... Ils ont même l’habitude » ,se permettait même de chambrer le jeune homme. Mal en point pendant minutes, comme il y a neuf jours à Marseille, le public et le XV de la rade ont sorti les muscles et opposé une belle résistance à l’armada Clermontoise. « Toulon ! Tou-lon !», scandait le virage nord, après l’essai de Tuisova et dans des moments de domination plus nombreux qu’on aurait pu le penser. Face à la « Yellow army », ils ont été braves, présents, bien que moins bruyants, indéniablement. Les Toulonnais n’étaient pas « gavés » de finales, comme on peut (trop ?) souvent l’entendre quand on tend l’oreille dans les cafés, sur le port ou autour de Mayol. Des soirées comme celle-là, malgré le dénouement, ils ne s’en lassent pas.