Assises : meurtre à coups de barre de fer à Bormes-les-Mimosas
La sixième session de l’année examinera cette semaine deux affaires remontant à 2014: un viol et des agressions sexuelles à Saint-Raphaël, un homicide dans un foyer de Bormes-les-Mimosas
La cour d’assises du Var conclura cette semaine sa sixième session de l’année, sous la présidence du conseiller François Guyon.
Beau-père abuseur à Saint-Raphaël
Le signalement d’un psychiatre a conduit, fin juin 2014, le parquet de Draguignan à placer immédiatement sous protection un garçonnet de Saint-Raphaël, âgé de 8 ans. En consultation, le praticien avait eu connaissance de faits confiés par un patient, et susceptibles de constituer des crimes sexuels sur cet enfant. Celui-ci a décrit des scènes de très grande proximité avec son beaupère, sous prétexte de jeux. Le beau-père de l’enfant, âgé de 38 ans, originaire du Nord, a confirmé en partie ses déclarations, situant les premiers gestes abusifs quand le petit avait 5 ans. Lui-même aurait vécu les faits comme un jeu, avant de tenter, six mois avant leur révélation, de mettre un terme à ses pratiques avec l’aide d’un psychologue, puis d’une psychanalyse. C’est de viol et agressions sexuelles sur mineur dont l’accusé aura à répondre mardi et mercredi. Il sera assisté par Mes William Galliot et Axelle Aupy. Me Claudine Merlet plaidera aux intérêts de l’enfant.
Meurtre au foyer à Bormes-les-Mimosas
Pour clore la session, jeudi et vendredi, Olivier Mezailles, un marginal âgé de 39 ans, sera accusé du meurtre d’un compagnon d’infortune le 5 mai 2014, dans un foyer de Bormes-les-Mimosas, où tous deux étaient hébergés. Suite à l’inquiétude de ses proches, le corps de Stanislas Camsat, 46 ans, avait été découvert le 9 mai 2014 en fin de matinée, dans sa chambre du foyer Adoma. Il avait reçu une quinzaine de coups d’un objet contondant sur la tête, qui lui avaient fracassé le crâne, entraînant une hémorragie cérébrale mortelle. L’enquête des gendarmes s’est vite concentrée sur Olivier Mezailles, qui occupait un logement dans le même bâtiment, et avait de fréquentes disputes avec la victime, sur fond de troubles de voisinage. En fuite sur le moment, il avait été retrouvé le surlendemain de la découverte du corps de Stanislas Camsat, dans sa région natale de Haute-Savoie. Il n’a pas été en mesure de préciser le motif, ni les circonstances des violences perpétrées sur son voisin de foyer. Il estimait que les faits s’étaient passés dans la nuit du 5 au 6 mai, alors qu’il avait invité la victime à boire du vin dans sa chambre. Il se souvenait principalement avoir porté le coup de grâce, avec une barre de fer. Il avait transporté le corps le lendemain dans la chambre de Stanislas Camsat, et nettoyé les traces de sang avant de prendre le large. Devant la cour d’assises, Olivier Mezailles sera défendu par Me Anne-Cécile Langlet. Les proches de la victime seront assistés de Me Olivier Ferri.