RCT : plus politique que jamais !
De la tribune d’un stade à la tribune politique il n’y a parfois qu’un pas. Sans surprise, les travées du Stade de France accueillaient dimanche soir une grande densité d’élus... et de candidats. Comme à chaque grand rendezvous du RCT, le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco était présent au coeur du «dispositif», dans le vestiaire puis sur la pelouse au moment de consoler les valeureux guerriers de la rade. Le rendez-vous marquait également les retrouvailles entre le nouveau président Emmanuel Macron et son fervent soutien Mourad Boudjellal Les deux hommes évoquaient déjà le «rendez-vous du juin», alors même qu’une victoire du premier à la présidentielle couplée à la présence du second en finale du Top relevaient de la conjecture un peu folle. Enfin, cette soirée de prestige à une semaine du premier tour des législatives a été mise à profit par de nombreux candidats en vue d’afficher leur passion pour les « rouge et noir» . De nombreux candidats « La République En Marche » de l’aire toulonnaise (comme, d’ailleurs de la région de Clermont-Ferrand) avaient fait le déplacement. Ils ont même eu l’occasion pour eux d’échanger avec Emmanuel Macron, dans la loge présidentielle. Et tant, qu’à faire, de prendre une petite photo souvenir. Des échanges rapidement relayés par les intéressés sur les réseaux sociaux. Ci-dessous, Elisabeth Chantrieux candidate dans la re circonscription et Alexandre Zapolsky en lice dans la e. Contactée, hier, Elisabeth Chantrieux nous a indiqué avoir été « invitée » par le mouvement.
Dans le bras de fer qui oppose la direction de l’Opéra à une partie des choristes et des musiciens de l’orchestre, le dernier acte ne semble pas encore joué. Après l’annulation de dimanche qui entraîné l’incompréhension et la déception d’une grande partie du public (notre édition d’hier) de lourdes incertitudes pèsent sur la deuxième représentation de Roméo et Juliette prévue ce soir (20 h). Explications.
La grève continue-t-elle ?
Dimanche après-midi, après l’annulation de la première, les grévistes soutenus par la CGT, FO et la CFDT Snapac ont voté en assemblée générale la poursuite de leur mouvement de grève. Un conflit oppose depuis des longs mois une partie des musiciens et des choristes à la direction pour des questions notamment d’ordre salarial (nos précédentes éditions). Au-delà de cet aspect financier, ils éprouvent aussi de grandes craintes sur l’avenir artistique. Les grévistes, déterminés à mener d’autres actions, souhaitent obtenir une entrevue avec Hubert Falco, président de TPM.
Pourquoi n’y a-t-il pas de « plan b » ?
Contrairement à d’autres corps de métiers, les musiciens ne sont pas forcés de prévenir à l’avance s’ils participeront ou non à la grève qui a fait l’objet d’un préavis en bonne et due forme depuis plus de deux mois et demi. Ainsi, l’opéra n’est pas en mesure de recourir à des remplaçants.
Quand la décision sera-t-elle prise ?
Comme dimanche, la direction devrait prendre sa décision au tout dernier moment. Les responsables syndicaux se disent prêts à assurer le spectacle, s’ils obtiennent gain de cause d’ici là. Ils insistent bien sur le fait de n’avoir voulu à aucun moment prendre en otage le public.
Qu’en est-il du remboursement ?
En cas d’annulation, le remboursement des spectateurs qui se sont déplacés ou pas est assuré. Pour ce faire, l’Opéra les invite à se munir d’un relevé d’identité bancaire pour faciliter cette opération. En revanche, le remboursement n’est pas possible si le spectacle est maintenu et que le spectateur a préféré ne pas venir. Dans ce cas, le ticket serait perdu.
Quel manque à gagner ?
L’établissement n’a pas communiqué de chiffres, mais les pertes en billetterie représenteraient déjà plus de trente mille euros pour l’annulation de la première représentation. À cela s’ajoutent les retombées en terme d’image pour l’Opéra de Toulon, notamment auprès du public qui s’est déplacé de loin.