Deux-roues : l’hécatombe sur les routes varoises
Dans le Var, les accidents mortels de motos se sont multipliés ces dernières semaines. « L’arrivée des beaux jours fait augmenter les chiffres », fait observer, un brin fataliste, une source policière. Ainsi, plus de la moitié de ces drames de la route se sont produits entre avril et mai. Et chaque année ou presque, c’est le même constat : la barre des dix décès est franchie avant l’été. Ce seuil symbolique a été atteint le dimanche 28 mai avec la mort d’un jeune homme âgé de 19 ans (lire ci-dessus). Avec 25 victimes décédées en 2016, les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés constituent la population la plus vulnérable sur les routes. Sur la même année 2016, on déplore 23 décès dans des accidents de voitures et 18 piétons tués.
Comment expliquer ces accidents ?
La synthèse des bilans de la sécurité routière sur douze mois, entre mai 2016 et avril 2017 (une vingtaine de tués), ne permet pas d’établir un scénario type. Le plus souvent, la victime perd le contrôle de son deux-roues pour une raison a priori indéterminée – chaque accident mortel donne lieu à l’ouverture d’une enquête. La vitesse est généralement considérée comme un facteur aggravant. Dans plus d’un accident de deuxroues motorisés sur trois, un véhicule tiers est impliqué (changements de direction, etc.).
Quel est le profil des victimes ?
L’accidentologie de l’année 2016 montre que 80 % des victimes décédées dans le Var sont âgées de plus de 25 ans. Les grosses cylindrées sont concernées dans un peu plus de la moitié de ces accidents. Sur les premiers mois de 2017, la majorité des dix tués se situent dans la tranche 45-64 ans.