Polémique du -Juillet à Nice : Sandra Bertin en correctionnelle
La vérité jaillira-t-il du débat judiciaire qui doit se dérouler aujourd’hui en public devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris ? Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur au moment de l’attentat du 14-Juillet sur la Promenade des Anglais, attaque en diffamation Sandra Bertin, policière municipale, chef du Centre de supervision urbain de Nice. La présidente Fabienne Siredey-Garnier, a prévu un aprèsmidi pour analyser cette affaire qui a, un temps, altéré les relations entre les policiers municipaux et nationaux à Nice.
Une manifestation de soutien
Une dizaine de témoins, cités par la défense (représentée par Me Adrien Verrier et Emmanuel Marsigny) et par le plaignant (Me Basile Ader) doivent être entendus pour infirmer ou confirmer les propos de Sandra Bertin. La policière municipale affirme avoir subi des pressions du cabinet du ministre de l’Intérieur pour lui faire modifier le rapport qu’elle préparait sur la présence des effectifs policiers le soir de l’attentat. Des accusations qui faisaient écho à celles de Christian Estrosi, alors premier adjoint au maire chargé de la sécurité. Ce dernier avait très vite mis en cause le dispositif de sécurité élaboré en préfecture. Les propos de Sandra Bertin, d’abord relayés dans une interview publiée par l’hebdomadaire Le JDD puis réitérés dans divers médias, ont poussé Bernard Cazeneuve à contre-attaquer sur le terrain judiciaire. D’abord par le biais d’une plainte en diffamation (classée sans suite par le parquet de Paris), puis par cette citation directe devant le tribunal correctionnel. Des amis et collègues de Sandra Bertin ont appelé, via les réseaux sociaux, à un rassemblement de soutien, demain, devant le palais de justice de Paris.