Zapolsky (LREM) prend la vague Masson (LR) sort la tête de l’eau
9 h 07, Alexandre Zapolsky, candidat La République en marche (LREM) entre, tendu, dans le bureau 1 de la mairie d’Hyères. Dans la salle des mariages, les bénévoles habitués à l’exercice attaquent le dépouillement. Pour lui, c’est une première. Légitimement nerveux dans une circonscription qu’on imagine quasi imprenable aux Républicains, le candidat filme la scène avec un smartphone et consulte ses SMS avec un autre. Au fil des enveloppes ouvertes, son visage se décrispe rapidement. Sur la première centaine de bulletins dépouillés, 42 portent son nom. « Continuez comme ça», lance le candidat en forme de boutade. À deux pas de lui, JeanPierre Giran, maire d’Hyères et député Les Ré publicains (LR) sortant, arrivé quelques secondes plus tôt, goûte modérément la plaisanterie. Son poulain Jean-Louis Masson est loin, très loin derrière avec moitié moins de votes que son jeune rival. Encore inconnu localement il y a un mois, le chef d’entreprise, éditeur de logiciels, fait dévisser le maire de La Garde.
« Progressistes et pragmatiques »
Au fil des centaines de bulletins, la tendance se confirme. Alexandre Zapolsky fait presque autant que le Front national et Les Républicains réunis. « On va finir par dire Alex », lance un assesseur, las de prononcer le nom à sept syllabes du candidat. « Ou Zapo, ça ne me dérange pas», rebondit le candidat désormais tout sourire... et largement en tête du premier tour. 20 h 15, Alexandre Zapolsky quitte le bureau de vote pour rejoindre son quartier général. Il ne sait pas encore qui sera qualifié face à lui. JeanLouis Masson (LR) ou Aline Renck-Guigue (FN).
« progressistes et des pragmatiques », contre le «
bloc des conservateurs ». Pas question, cependant, de résumer cette performance à la poignée de semaines de campagne depuis son investiture. Il salue au contraire le travail mené depuis 9 mois par le comité En Marche !... et l’élan impulsé par Emmanuel Macron.
21 h 45. Jean-Louis Masson soupire enfin. D’une courte tête, il se qualifie devant Aline Renck-Guigue, la candidate FN. Le maire de La Garde arrive tout juste premier chez lui et à La Londe. Il laisse les quatre autres communes à Alexandre Zapolsky. « Il y a deux tours, philosophe Jean-Louis Masson, inscrivant les résultats dans le mouvement national. Maintenant, il faut faire campagne pour le second , aller chercher ceux qui ne se sont pas déplacés et ceux qui veulent qu’il y ait une opposition à l’Assemblée. »