En Marche ! en tête, fin de règne pour Les Républicains
Elle n’est pas parvenue à faire adouber son dauphin. Fin de règne pour la députée sortante et maire de Brignoles Josette Pons, dont la défaite comme suppléante est cinglante. Marc Lauriol, le candidat titulaire des Républicains, est balayé avec à peine 15,20% des suffrages, pris en tenaille entre la dynamique de la majorité présidentielle et le Front national sans cesse plus ancré sur le territoire.
Dissidence à l’extrême-droite
Valérie Gomez-Bassac, parfaite néophyte en politique, commet l’exploit d’arriver très largement en tête avec 34,21 % des voix, et de devancer le candidat frontiste Jérôme Rivière (25,77%), dans une circonscription qui avait pourtant placé Marine Le Pen devant Emmanuel Macron au soir du second tour de la présidentielle. Mais la dissidence dans son propre camp, avec les candidatures d’extrême-droite de Laurent Lopez (1,58%) et Gilles Fournel (1,14%), n’a pas plaidé en faveur du rassemblement derrière le FN. D’évidence et comme dans toute la France, l’abstention reste la principale gagnante de cette élection législative. À peine 44,77% de participation à l’échelle de la circonscription. Seulement 42,33% à Brignoles, dont à peine 14,53% des voix pour Marc Lauriol. Un désaveu complet confirmé au Beausset (17,62%) et dans une moindre mesure à SaintCyr (24,78%), les trois villes dont Josette Pons fut pourtant maire. La faiblesse des scores cumulés de la gauche incite à croire que l’électorat traditionnellement acquis au Parti socialiste s’est mobilisé sans état d’âme pour la candidate En marche. Cécile Laublet ne recueille en effet que 2,39%, quand le PS et son allié EELV en comptaient près de 21% en 2012. En revanche, la candidate de La France Insoumise Jill Caziconstantinos tient la corde et tire son épingle du jeu avec une très honorable quatrième place pour 10,45% des suffrages. Les dix autres candidatures de témoignage ne dépassant jamais 2,5%, tout l’enjeu de ce second tour repose donc sur les reports de voix de la droite républicaine et du parti de Jean-Luc Mélenchon. Quid d’un éventuel front républicain dont on doute de l’existence même...