Vialatte (LR) balayé par la vague En Marche!
Quelle est la plus grande surprise finalement ? Le score d’Émilie Guérel, la candidate En Marche ! qui arrive largement en tête à l’issue de ce premier tour ? Ou le fait que Jean-Sébastien Vialatte, le député sortant Les Républicains, en poste depuis 15 ans, ne soit même pas qualifié au second tour ? Le maire de Six-Fours, fataliste mais pas abattu, a même été devancé dans son fief par la jeune femme, laquelle était encore inconnue il y a quelques semaines de cela. Et que dire du fait que l’édile a aussi été dépassé de cinq voix dans sa propre commune par son meilleur ennemi du Front national, Frédéric Boccaletti ! Dans tous les cas, c’est bien un séisme qui a secoué hier soir la septième circonscription, historiquement à droite, et qui a désormais de fortes chances de donner un siège de plus à la large majorité du Président Emmanuel Macron. Un séisme dont les secousses ont néanmoins été ressenties de manière quasi similaire dans tout le Var. Certes, il y a encore une journée électorale qui devra, le week-end prochain, livrer sa vérité. Mais si Frédéric Boccaletti, troisième en 2012 au premier tour, a bien gagné une place au « classement », cela ne devrait guère suffire à son bonheur. Avec un déficit de voix assez net (3 492 bulletins d’écart), aucune commune de « remportée » et une dynamique qui n’est clairement pas de son côté, ses chances de gagner la bataille dimanche prochain s’annoncent pour le moins réduites. Mais le leader frontiste du département se veut combatif , ainsi qu’il l’a répété à ses militants. Les forces de gauche, elles, dispersées façon puzzle sur la ligne de départ, ne pouvaient sans doute guère espérer récolter autre chose que ces scores historiquement bas. À peine Laurent Richard tire-t-il son épingle du jeu pour la France insoumise, notamment du côté de La Seyne (15,12 %). Notons enfin que Jean-Pierre Colin, le centriste si frustré de sa non-investiture par les macronistes, le même qui a récemment attaqué Émilie Guérel en justice pour fraude à la Sécurité sociale, appelle désormais à voter… En Marche !. Ce n’est plus une « vague légitimiste », comme il nous l’a déclaré, c’est un raz-de-marée.