Gros Noré :  ans après

S’il est un vigneron qui a les pieds, y compris de vignes, bien plantés en terre cadiérenne, c’est Alain Pascal. Héritier des parcelles de son père Honoré, il a donné son prénom à son domaine, tout en évoquant son imposante stature : “Gros Noré”. Alain a su, en deux décennies, en faire l’un des noms les plus réputés de l’appellation, le faisant rayonner, avec celui de La Cadière, dans le monde entier. Il a su ajouter à la bastide familiale, solide comme un roc, des constructions annexes toutes aussi magistrales mais dont l’architecture provençale s’intègre dans le vignoble. Exigeant jusqu’à l’excellence, Alain, c’est un coeur gros comme ça que dissimule une enveloppe rugueuse et puissante, mais son approche révèle de surprenantes nuances comme ses vins, tanniques, profonds et subtils à la fois. Parmi ses millésimes le 2003 et le 2012 figurent parmi les cent meilleurs vins du monde (revue Wine spectator), tandis que les 2000, 2005, 2009, 2013 et 2015 ont été élus “vins de longue garde” à la fête du Millésime. Sur ses 17 hectares, dont les parcelles sont accrochées sur les coteaux inondés de soleil, le vigneron laboure pour chercher la fraîcheur, vendange à la main, grappe par grappe,

exigeant jusqu’à l’excès, pointilleux jusqu’à l’excellence. Ce week-end, pour fêter ses vingt ans de labeur, Alain a accueilli 300 invités arrivés

en voiture hippomobile pour partager, avec lui, et autour de ses vins, un moment exceptionnel et chaleureux.