« Créativité, réactivité, solidarité »
« Ce qui frappe à Monaco, c’est la diversité des entreprises et surtout leur part à l’international. Cela représente, pour la succursale de Monaco (avant la fusion de la Banque Populaire) plus de 60 % des flux. À Monaco, 70 % du chiffre d’affaires des entreprises sont exportés. À titre de comparaison, Monaco, c’est un peu moins d’1 Md€ de CA à l’export alors que dans les AM, c’est 3 Mds€... mais avec 30 fois moins d’entreprises ! Nous accompagnons les sociétés, via notamment notre filiale Pradex. En outre, la Principauté est un terreau idéal pour faire naître les startups en raison de la proximité entre les intervenants et le financement. Les plateformes d’initiatives locales comme MonacoTech sont importantes pour faire grandir ces jeunes pousses. Et notre groupe a choisi de mettre en place des partenariats étroits avec celles-ci car la banque, d’une manière générale, ne survivra qu’en intégrant les nouvelles technolo- gies développées par les startups. » Monaco Telecom travaille avec le gouvernement sur l’incubateur de startups MonacoTech qui sera mis en place en septembre. Et on s’est demandé comment se différencier des autres incubateurs. La réponse est la Touche Monaco. Ce sera un endroit où se déroulera l’accélération des particules et où l’on peut réussir. Pour reprendre ce que disait Xavier Niel quand il a racheté Monaco Telecom, Monaco est un laboratoire. C’est un pays, une nation, une ville, un village où l’on retrouve toutes les niches du monde et des pouvoirs d’achat très différents. Ce qui permet d’être très créatif. Autre avantage de Monaco : les événements qui s’y tiennent, notamment avec le Grimaldi Forum. Quand on est capable de gérer le Grand Prix de Monaco, que ce soit dans les télécoms, l’hôtellerie, la restauration…, on peut tout gérer. Autre particularité monégasque, la solidarité. Des personnes qui, ayant réussi, ont envie d’aider des porteurs de projets. Des acteurs économiques, à l’instar de la Single Buoy Moorings, qui se proposent de les accompagner en mettant gratuitement à disposition des chefs de projet. Tout cela serait très difficile de mettre en place ailleurs. La réactivité est une autre caractéristique, que ce soit la direction de la communication qui met sur pied une campagne de communication en quinze jours ou bien les aides au financement. Pour un chef d’entreprise, c’est capital. » «Considérée comme un bien de première nécessité, l’énergie est à l’opposé d’un marché de niche. Les fournisseurs d’électricité s’adressent à des marchés de masse et mettent en oeuvre de moyens très génériques. À Monaco, la SMEG a développé une relation avec ses clients et des moyens techniques très différents de ceux des fournisseurs classiques. La raison est que l’on s’adresse à des niches de population et des entreprises très différentes. Le besoin du résident monégasque qui habite dans un logement domanial diffère de celui d’un propriétaire d’un triplex avec piscine. Il faut savoir répondre aux deux. C’est la même problématique pour les entreprises. On n’adresse pas un restaurant comme les data centers de Monaco Telecom. De plus, la transition énergétique est un sujet qui nous tient à coeur. L’État monégasque est très impliqué dans les enjeux environnementaux et la population, cosmopolite, y est sensible. A la SMEG, nous nous voulons être ce relais industriel entre la volonté gouvernementale et la déclinaison opérationnelle pour chaque client. C’est possible car les circuits sont courts et que l’on sait mettre en place très rapidement des opérations innovantes. À Fontvieille, par exemple, il existe un système de climatisation urbaine quasi unique au monde car venant d’une usine de valorisation des déchets et de l’énergie thermique marine. C’est un ensemble très imbriqué qui n’existe nulle part ailleurs. »