«Mon absentéisme? Je l’assume»
Vous avez été taxée d’absentéisme à propos de votre dernière mandature, que répondez-vous ? Je m’en suis expliqué et je l’assume pleinement : dans le dernier quinquennat, on n’a pas eu trop la parole. Sincèrement, des collègues de l’ancienne majorité (socialiste et écologiste) sont venus et m’ont dit qu’ils étaient gênés de la manière dont on a été traités. C’est vrai que je me suis désintéressée du travail en commission, sauf sur des sujets précis. Pour autant, je n’ai pas manqué un vote solennel et j’ai continué à travailler... C’était plus efficace. J’ose espérer, si je suis élue, qu’on aura la possibilité de s’exprimer plus librement.
Si vous êtes réélue, voteriez-vous la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe ? Comme je l’ai toujours dit, je ne donnerai pas de blanc-seing. Je ne m’opposerai pas par principe non plus, mais je veux rester fidèle à ce que je représente, ainsi qu’à la ligne de mon parti (Les Républicains, Ndlr). Mais si je sais exactement sur quoi porte le texte qu’on me propose et qu’il me paraît acceptable, pourquoi pas ?
Selon vous, un député est-il plus efficace ici ou à Paris ? Je reste très attaché à mon territoire. Mme Chantrieux, elle, arrive et il faut qu’on lui explique où se trouve Sainte-Musse... Or il est capital de s’imprégner des problèmes locaux. Ce sont des problèmes de fond. L’ancrage local est essentiel. Sinon, on a affaire à des gens de bureaux sans contact avec la réalité dont les lois ont besoin... Le siège de la société de Mme Chantrieux est toujours basé à Paris, dans le VIIIe arrondissement. Moi, j’ai travaillé auparavant rue Gimelli, j’ai combattu le Front national, j’ai vécu tout ça. L’histoire, ça aide aussi à comprendre le présent.