« Electrosensible, je vis désormais au Pradet pour fuir les ondes »
Joséphine a 20 ans et vivait à Lyon. Cette étudiante en master de mathématiques a eu ses études bousculées par un mal qu’elle ne soupçonnait pas : les ondes électromagnétiques. « Perte de mémoire, d’équilibre, sensation de malaise, tournis, maux de tête incessants… Je ne supportais plus la présence à proximité d’ondes émises par le compteur Linky de mon voisin. J’ai dû déménager d’urgence car c’était devenu invivable ». Joséphine a donc rejoint le Var : Toulon puis Le Pradet où elle trouve un peu de répit chez ses grandsparents.
Migraines et malaises
Pour autant, les migraines chroniques et les malaises reviennent sitôt que des ondes électromagnétiques de téléphones portables ou d’antennes publiques vrombissent à proximité. Venue à la manifestation pour « alerter l’opinion publique et éviter un nouveau scandale sanitaire d’ici à quelques années », elle ne cache pas ses difficultés. «Ici, dans la rue, je sens immédiatement les ondes autour. C’est pourquoi, j’ai acheté un tissu anti-ondes qui me couvre les oreilles et je mets un chapeau. Cela atténue un peu mes souffrances ». Aujourd’hui électrosensible, elle tente d’organiser son existence, à l’abri des ondes qui flottent partout. « C’est devenu une idée fixe. Là, par exemple, je sens que des téléphones portables sont en marche… Je ne suis pas à l’aise », confie-t-elle. Joséphine a dû arrêter ses études à cause de ce «mal sourd et insidieux ». Sa vie en a été définitivement bouleversée. «Jeressemble à une apicultrice ! », glisse-t-elle quand même avec humour.