Chat torturé : « Les témoins doivent contacter la police ! »
Alors que l’enquête suit son cours, le procureur de la République Ivan Auriel et le maire Richard Strambio rassurent la population : « Draguignan est une ville calme (...) Il n’y a aucun risque de représailles pour les témoins de délits »
Nous sommes tous atterrés par la mort de Chevelu - ce pauvre chat torturé (1)- mais il ne faut pas que les gens occultent la réalité. Draguignan est une ville calme qui est contrôlée par sa police », a déclaré le procureur de la République, Ivan Auriel, lors d’une conférence de presse tenue, hier matin dans son bureau du Tribunal de grande instance, à l’initiative du maire Richard Strambio. Les deux hommes accompagnés du commissaire de police, Philippe Granata, ont souhaité mettre un terme aux polémiques nées ces derniers jours sur les réseaux sociaux. « Il n’y a pas en centre-ville des bandes de voyous qui circulent et mettraient à mort les animaux ou en danger les personnes », a assuré le chef du parquet. À cet égard, le magistrat s’appuie sur les dernières statistiques (2016-2017) qui attestent d’une « réelle baisse de la délinquance ». Selon ces données, les agressions physiques ont diminué de 13 % sur le territoire avec un taux d’élucidation des affaires de 95 %. Les atteintes aux biens ont chuté de 33 % et les gardes à vue ont progressé de 10 %. De quoi semble-t-il rassurer ou tout au moins atténuer le sentiment d’insécurité qui ronge certains esprits…
« L’affaire Chevelu a souillé Draguignan»
De son côté, le maire Richard Strambio a lancé un appel en direction des Dracénois : « La sécurité et le civisme sont réellement l’affaire de tous. Il est de notre devoir de citoyen de porter plainte au commissariat et de témoigner. On n’est pas dans l’ouest américain !» Et de rappeler que « le droit nous protège. L’affaire Chevelu a souillé Draguignan. Je ne peux pas penser un seul instant qu’un être humain puisse être capable de faire des choses pareilles gratuitement. C’est inacceptable ! » Et passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement. « De temps en temps dans la vie il faut avoir du courage », a ajouté l’édile déterminé à arrêter le ou les auteurs de ces actes de barbarie. « Nous ne sommes pas dans un État de non-droit. Les témoins doivent contacter la police. Il n’y a aucun risque de représailles pour eux ». Un appel relayé également par le commissaire de police, Philippe Granata (voir par ailleurs). Enfin, de son côté le procureur de la République a réaffirmé que « la mort de ce chat est dramatique. Cet acte de violence est inadmissible mais, à côté de cela, il y a d’autres drames qui touchent les humains. Ils doivent être traités également et sont prioritaires ». 1. Dans la nuit du 30 au 31 mai dernier. Un rassemblement est prévu samedi, à 16 heures, devant la mairie de Draguignan.