Incendie à Canjuers : hectares partis en fumée
Un feu s’est déclaré jeudi en début de soirée, au nord du camp militaire de Canjuers, à approximativement une dizaine de kilomètres de Comps-sur-Artuby. Il a déjà détruit 200 hectares sans pour autant être encore fixé. Hier soir, les autorités militaires se voulaient néanmoins rassurantes sur l’incendie toujours actif mais contenu dans une zone de tir : «Ceci n’a rien d’exceptionnel. Nous sommes confrontés à ce genre d’incendie quatre à cinq fois par an. Le feu s’est déclaré en zone rouge, dans un réceptacle d’artillerie de 1 200 hectares que nous utilisons pour des exercices de tirs.» Des activités pyrotechniques qui entraînent donc régulièrement des départs de ce type.
Attendre le feu
« Par mesure de sécurité, nous ne combattons pas le feu dans ces zones, étant donné qu’il peut rester des obus qui n’ont pas explosé », poursuivaient les autorités du camp. Tout autour du réceptacle, les militaires auraient installé des dispositifs anti-incendie : coupefeu de 150 m de large, citernes... pour éviter toute propagation. Le camp dispose également de ces propres pompiers professionnels, au nombre de 80, pour intervenir. « Pour l’heure, une vingtaine d’entre eux, épaulés par trois camions citerne, est disposée autour de la zone. Ou le feu s’éteint de lui-même, ou nous le combattrons s’il sort. Cela peut mettre un jour comme deux ou trois semaines. » Et de préciser : « Le feu n’a pas pris en forêt mais dans une zone couverte d’herbe. Il court à 10 cm du sol. »
Soutien du Sdis
En milieu de journée, un second dispositif a été mis en action, cette fois-ci en lien avec le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Var. « C’est une action préventive. Un groupe de pompiers civils et trois camions citernes se sont positionnés autour de la zone en soutien. Deux hélicoptères bombardiers d’eau sont également en alerte au Luc. » Si pour l’heure, le feu ne semble pas inquiéter les autorités, il est néanmoins étroitement surveillé. « Des points de situation sont réalisés régulièrement. Nous nous adaptons en fonction des données météorologiques. »