Var-Matin (Grand Toulon)

Olivier Pla : « Être ici avec Ford cinquante ans après, c’est génial »

- AU MANS, DENIS CARREAUX dcarreaux@nicematin.fr

Le retour de Ford, saison 2. Un an après avoir remis les jantes au Mans et décroché directemen­t la victoire en GTE Pro, le constructe­ur rêve de faire un nouveau clin d’oeil à l’histoire du sport auto demain. L’objectif : fêter par un nouveau succès les cinquante ans du triomphe de la légendaire GT 40 pilotée par le duo américain Dan Gurney et AJ Foyt. Bon pied, bon oeil à 82 ans, ce dernier a d’ailleurs fait le voyage au Mans pour l’occasion. Un demi-siècle plus tard, la marque défie donc à nouveau ses deux rivaux d’alors, Ferrari et Aston-Martin. Ce week-end, la tâche sera ardue pour Ford en raison de cette satanée balance de performanc­es. Ces restrictio­ns mises en place pour faire en sorte que les courses soient plus ouvertes n’ont pas franchemen­t réussi aux quatre Ford du Chip Ganassi Racing, en retrait lors des qualifs. Au volant de la n° 66, le Toulousain Olivier Pla se confie à quelques heures du départ.

Le e anniversai­re de la victoire de Ford en , c’est une pression supplément­aire ?

Il est important de pouvoir marquer les esprits quand il y a une date comme cellelà à célébrer. Mais la pression est identique quelle que soit la course ou l’enjeu. En , je n’étais pas né. Je ne suis donc pas le mieux placé pour en parler, mais revenir  ans après avec une voiture comme celle-là et constructe­ur comme Ford, c’est juste génial.

La GT , cela représente quoi pour vous ?

C’était une autre époque qui n’est clairement pas la mienne. Il faut savoir vivre avec son temps ! Mais j’ai eu l’occasion de conduire cette auto. Franchemen­t, chapeau à ceux qui couraient avec de telles voitures !

Vous disputez vos dixièmes  Heures du Mans. Ça reste une épreuve particuliè­re ?

Beaucoup de termes me viennent à l’esprit pour qualifier cette course. C’est spécial, unique et forcément magique pour un pilote, en raison de l’ambiance comme du tracé et des voitures présentes. Le Mans prend de plus en plus d’importance depuis une dizaine d’années. Pourvu que ça continue !

Est-ce qu’on se prépare différemme­nt pour cette course ?

On se prépare peut-être davantage durant les semaines qui précèdent Le Mans. J’ai pris pas mal de temps cette année pour être au top physiqueme­nt. Il faut aussi se reposer, dormir un maximum, bien s’alimenter.

Les qualificat­ions n’ont pas été une partie de plaisir pour Ford. Êtesvous confiant pour la course ?

Je ne sais pas si nous aurions pu décrocher la pole, mais nous sommes surtout concentrés sur l’épreuve elle-même. Le plus important, c’est d’avoir la meilleure auto possible en configurat­ion course. Nous sommes très confiants, mais aussi très humbles. On sait que cela ne sera pas facile, mais Ford a construit une voiture fantastiqu­e.

Vous devez composer avec la balance de performanc­e...

Ce n’est pas à moi de dire si ce système est bon ou mauvais. Mon job est d’aller le plus vite avec le matériel qu’on me donne. Par rapport à l’an passé, nous avons  kg en plus et  kW en moins. Sur un tour au Mans, ça joue ! Du coup, on continue à travailler avec les ingénieurs et à rechercher le meilleur équilibre. C’est un sport de haut niveau. C’est avec les détails qu’on fait la différence.

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(Photos Georges Decoster et D. Cx) Olivier Pla : « Le plus important, c’est d’avoir la meilleure auto possible en configurat­ion course. »

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