Réactions
Hier soir, au coeur de l’hôtel de ville de Fréjus, on ne pouvait pas dire qu’il y avait foule et surtout pas foule de militants Front national. Une vingtaine de personnes, une trentaine tout au plus, s’étaient fichées devant les trois écrans bleus qui affichaient petit à petit la rivalité au coude à coude des deux protagonistes. Dans les discussions à bâtons rompus des Fréjusiens, il ressortait que personne n’était sûr du vainqueur. Il s’agissait donc surtout des partisans de Philippe MichelKleisbauer qui avaient investi la salle des mariages, venus soutenir leur candidat. Car ce dernier était présent en personne, choisissant la mairie de Fréjus pour apprécier sa réussite. Mais avec à peine plus de 50 % de suffrages en sa faveur sur la ville de Fréjus, on ne pouvait pas parler de triomphe ni de consécration. Surtout avec un taux d’abstention si important. Ni ambiance ni explosion de joie, mais les fidèles de Philippe Michel-Kleisbauer ont, malgré tout, applaudi à l’annonce du résultat final. Une victoire sur le fil du rasoir dans la cité romaine, où l’électorat frontiste a donné quelques frayeurs au nouveau député de la cinquième circonscription. Ce que n’a pas manqué de souligner Gilles Longo, qui, s’il n’a pas été présent dans la salle Riculphe, est venu faire un petit discours, devant sa permanence FN, après les résultats, soulignant qu’il n’avait pas à rougir de son score et que les patriotes devaient continuer à se mobiliser. Même faible engouement à la mairie de Saint-Raphaël, où le député sortant, Georges Ginesta, a supervisé le dépouillement, dans un calme... désintéressé.
« Je suis très, très heureux de l’avoir emporté à Fréjus. C’était un défi pour moi. Cette victoire, je la dois à l’élan créé par le Président Macron et, naturellement, aux électeurs qui ont souhaité qu’il puisse avoir une majorité à l’Assemblée. Ce soir, je suis également content pour ceux à qui je fais plaisir. Mais maintenant, les députés élus ont une obligation de résultats. Donc, au travail ! »
« Je suis un peu surpris par le vote des Raphaëlois qui est d’habitude un vote de droite. Là, ils ont voté à gauche. A Fréjus, Philippe Michel est devant avec voix d’écart, ce qui ne veut pas dire grandchose. La leçon à retenir, c’est que nous faisons les frais du mode de scrutin actuel. C’est l’éternel problème et, vis-à-vis des électeurs, ce n’est pas correct. Je suis persuadé que dans quelques mois, les Français seront dans la rue, mais il sera trop tard. Je suis satisfait de ma campagne qui a été propre et correcte, satisfait aussi que Fréjus, Puget et Le Muy aient résisté. C’est plutôt encourageant pour moi et ça a été une belle expérience. »