Quelle réalité en entreprise
« Aujourd’hui, la BP Med travaille à l’acculturation de ses collaborateurs via un réseau social entreprise et à celle des clients pour les inciter à se servir des outils numériques. Ils utilisent déjà le site Internet pour consulter leurs comptes ou faire des virements mais on veut changer de dimension en mettant en place des pratiques que l’on retrouve dans le e-commerce. On met l’accent pour apporter des solutions simplifiant la vie du client et celle du collaborateur. Celui-ci ne pourra s’épanouir dans sa relation avec le client que s’il dispose d’outils simples qu’il peut partager. Le digital est une opportunité fantastique pour la banque. Liberté, satisfaction de la clientèle avec épanouissement du collaborateur pour avoir une relation business profitable à chacun. » « Pour notre secteur, être sur le digital est un impératif. 70 % des visiteurs sur nos foires et salons ont un smartphone, ce qui leur permet de comparer les prix sur Internet. Ça a bouleversé la donne car le consommateur a le pouvoir de vous détruire en quelques secondes. C’est en cela que la révolution numérique est indispensable. Chez Nicexpo, nous avons mis en place un système de communication sur tous les réseaux géré par un community manager qui réagit immédiatement. Ce qui importe, c’est la mise à jour et la réponse en cas de crise. Il faut obligatoirement être réactif, gérer sa communication et faire la veille des réseaux sociaux. » « Aujourd’hui encore, 80 % des artisans ne sont pas connectés et ne voient pas l’intérêt de passer au numérique dans leur commerce de proximité. Pourtant, du jour au lendemain, ils peuvent se retrouver avec une concurrence Internet et auront du mal à se relever. Pour rattraper son retard, la Chambre des métiers a développé la FabLab, des ateliers collaboratifs dans une démarche d’innovation. Pour être plus proche de ses artisans, la CMAR Paca veut passer au 100 % numérique dans ses délégations et a mis en place un outil pour faciliter les démarches administratives de nos membres ou leur formation. » « Les méthodes pédagogiques ont changé et à l’Edhec, nous utilisons les SPOC (Small Private Online Courses). Les entreprises nous demandent également que les étudiants passent des certificats comme celui de Google Analytics pour ceux souhaitant travailler dans le marketing digital. Toutes les entreprises sont touchées par le digital mais certains secteurs d’activité le sont plus que d’autres. Ce sont les modèles d’affaires ou de fabrication qui sont changés. On peut ainsi citer l’édition de livres et musicale, la banque. Enfin, la transformation est en marche mais on ne sait pas trop où on va. Pourtant, il ne faut pas hésiter à faire des expérimentations dans les entreprises, trouver de nouveaux modes de fonctionnement qui rendent l’entreprise plus agile. » « La digitalisation est pour le groupe La Poste une opportunité permettant de prouver qu’on peut être leader dans l’innovation. Depuis quelques années, nous montrons que nous sommes une entreprise moderne en lançant des produits innovants comme Talk to Pay qui permet aux clients de valider leurs paiements via la Banque postale grâce à la reconnaissance vocale. Nous sommes les seuls dans le monde à le proposer. On s’associe avec des startups et FinTechs pour challenger nos idées en interne et les développer avec eux. Il est nécessaire que nos 270 000 collaborateurs soient acteurs du changement. C’est une tâche complexe et en cela, la formation est primordiale. On ignore encore où la révolution digitale nous mènera et les salariés du groupe peinent à se projeter dans un projet dont ils ignorent ce qu’il donnera. »