La menace d’une relégation enD
Alors que la DNACG pourrait sanctionner un budget déséquilibré, le torchon brûle entre les deux entités (amateur et professionnel) du club
Le RCT sera-t-il rétrogradé en deuxième division, la saison prochaine ? La question aussi brutale soit-elle n’est en rien une fiction même si dans l’intérêt même du club, on ne peut pas imaginer qu’une solution à l’amiable ne soit trouvée rapidement. Un mauvais accord valant toujours mieux qu’un bon procès. La DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion) pourrait décider de cette relégation administrative, si les deux millions manquant aujourd’hui au bon équilibre financier du club n’étaient pas trouvés et provisionnés, soit en compte-courant soit en augmentation de capital.
Quelles qu’en soient les conséquences
Avec une amende de 1,7 million d’euros en faveur de l’ancien équipementier (Puma) et quelque 500 000 euros de perte cette saison, le club, longtemps bon élève financier du Top 14, accuse pour cette saison 2016-2017 un déficit de l’ordre de 2 millions d’euros. Rien de rédhibitoire dans la mesure où Mourad Boudjellal, qui détient 51 % du club, a proposé une augmentation de capital pour combler le trou. Fort d’un budget annuel de l’ordre de 1,1 million d’euros, l’Association RCT avec ses 49 % de parts ne peut pas suivre. Présidée par Alex Massari, cette structure amateur qui détient la licence et le logo du club rouge et noir, entend garder une minorité de blocage, et ce, quel que soit le propriétaire du club plus que centenaire. « Mourad a fait énormément pour le club, reconnaît le président de la section amateur. Il ne faut pas pour autant lui laisser les mains libres et permettre ainsi à n’importe qui d’entrer dans le capital. On veut avoir un droit de veto sur les décisions futures. Au nom du seul argent, on ne peut pas brader l’histoire du club. Voilà pourquoi, quelles qu’en soient les conséquences, je ne lui signerai pas de chèque en blanc ». Le président du RCT professionnel pensait après de longues discussions avoir trouvé un accord la semaine dernière avec les représentants de l’Association RCT. Mais hier matin, il restait quelques points de désaccord et la signature du contrat entre les deux parties a été annulée.
Rendez-vous aujourd’hui
Espérons que ce rendezvous manqué ne soit que reporté. Les avocats fiscalistes des deux camps devaient s’entretenir pour tenter de trouver une solution et sortir de cette crise par le haut. Aujourd’hui, la DNACG a fixé rendez-vous téléphonique avec M. Boudjellal. Ce dernier sera, sauf revirement, dans l’impossibilité d’apporter la preuve du virement. Et pour cause… Et cette fois, la balle ne pourra pas être bottée en touche...