Cécile Muschotti, une volonté à toute épreuve
De sa jeunesse (elle n’aura 30 ans que le 30 octobre prochain), de sa blondeur, émane une douceur certaine. Mais ne vous y trompez pas : Cécile Muschotti, nouvelle députée du Var élue sous l’étiquette La République en marche (REM), est avant tout une femme de convictions. Et de caractère. Ceux qui l’ont accompagnée dans sa conquête victorieuse de la 2e circonscription du Var, sont unanimes. Et lorsqu’on leur demande ce qui la caractérise le mieux, les mots « abnégation, persévérance, force de travail » reviennent le plus souvent. « Elle est très brillante, elle l’a toujours été, et fait preuve de beaucoup de sang-froid », complète sa maman Annie. Pas très objective ? Sans doute… Mais elle n’est pas la seule à encenser la députée macroniste. « J’ai très vite vu que Cécile était une jeune femme brillante, avec un avenir. Ça m’a convaincue de passer la main, de prendre ma retraite », confie Mireille Peirano, candidate socialiste malheureuse aux législatives de 2012. Et d’ajouter : « Elle est volontaire. Quand elle veut arriver à quelque chose, elle s’en donne les moyens ».
Premier combat politique au lycée
Son suppléant Guillaume Robaa, qui l’a rencontrée justement au cours des législatives 2012, acquiesce. « Dans la tempête, dans les moments difficiles avec le PS, elle n’a jamais baissé les bras. » « Elle est déterminée, met tout en oeuvre pour mener à bien ses projets », confirme Fanny Vigo. Mais pour cette amie de dix ans, extérieure à la sphère politique, Cécile Muschotti est surtout « très sensible à l’autre. Si elle en est là aujourd’hui, c’est parce qu’elle aime les gens, qu’elle est à leur écoute ». C’est sans doute aussi le fruit d’un engagement politique précoce. Cécile Muschotti n’a pas attendu l’éclosion du mouvement En Marche ! pour défendre ses idées. « Mon premier combat politique, je l’ai mené contre le contrat première embauche défendu par Dominique De Villepin, alors Premier ministre », racontet-elle, amusée. On est en 2006. À l’époque, Cécile, lycéenne à Beaussier à La Seyne, adhère aux Jeunesses communistes. Un passé que lui ont reproché ses concurrents aux dernières législatives. L’intéressée n’esquive pas. « Mes grands-parents maternels étaient élus à La Garde dans l’équipe de Maurice Delplace, figure locale du Parti communiste. Si j’ai quitté le PCF, c’est parce qu’ils ont refusé de faire alliance avec Michel Vauzelle dès le 1er tour des régionales 2010. Une erreur à mon sens face au danger du Front national .» Un point sur lequel Cécile Muschotti ne transige visiblement pas.