Qui pour le remplacer en mairie de La Garde ?
Bien sûr, le suspense a duré jusqu’à la dernière minute, mais dans les discussions politiques gardéennes, une question s’impose depuis des mois : si Jean-Louis Masson emporte la législative, qui s’installera dans le fauteuil de maire ? Compte tenu de la loi sur le cumul des mandats, impossible en effet d’imaginer un député-maire fin 2017. Pas plus à La Garde qu’ailleurs. Elu à l’Assemblée nationale, au mieux Jean-Louis Masson peut garder un fauteuil de conseiller municipal. Même pas adjoint.
noms possibles
Alors qui pour le remplacer ? Jean-Pierre Haslin, le premier adjoint en charge des affaires de sécurité ? AnneMarie Rinaldi, la deuxième adjointe, branchée famille et santé ? Hélène Bill, la spécialiste de l’environnement ? Michel Cantaut, le financier ? Philippe Granarolo, le philosophe ? La liste comporte 26 maires possibles dans la majorité. Interrogé sur le sujet depuis sa déclaration de candidature, Jean-Louis Masson a toujours refusé d’évoquer cette question. «Onnesela pose que si on est élu, pas avant », esquivait-il. Interrogé à nouveau hier, il n’en dit pas beaucoup plus. Pas question maintenant de laisser croire qu’il décide en lieu et place « du travail démocratique que doit réaliser le conseil municipal ». Il ajoute cependant à la réflexion la « notion d’équipe ». « On substitue à la notion d’individu qui cumule les responsabilités, la notion d’équipe qui travaille ensemble sous l’autorité d’un patron, celui qui a le mandat le plus important. Est-ce qu’on n’est pas plus intelligent quand on est un exécutif formé par un groupe qui discute pour trouver la meilleure direction ? », s’interroge le désormais député. Après 16 ans aux commandes de la ville, c’est une évolution qui se prépare... peutêtre pas une révolution. Jean-Louis Masson ne quitte pas le navire. « Les responsabilités politiques, c’est moi qui les garde. Je suis garant de l’exécution du programme pour lequel j’ai été élu.» Équipe ou pas, le problème reste entier. Le candidat idéal doit remplir une longue série de critères. D’abord un peu d’expérience, bien sûr. L’élu qui va prendre les commandes doit connaître les rouages de la mairie sur le bout des doigts. Il doit aussi évidemment se présenter comme d’une fidélité absolue au maire et courir le risque, sans en prendre ombrage, de passer pour un homme de paille. Enfin, la désignation ne doit pas faire de jaloux, être bien acceptée par ses homologues et emporter l’adhésion au sein des employés municipaux. Une équation qui donne des migraines au premier étage de l’hôtel de ville. D’autant qu’aucun candidat ne s’est déclaré. D’après ce qui se murmure dans les couloirs de la mairie, le maire a consulté les uns et les autres afin de tâter le terrain et de trouver la solution au problème... À ce petit jeu, toujours dans les couloirs de la mairie, le nom de Jean-Claude Charlois, 8e adjoint, délégué au personnel et à la jeunesse, revient avec insistance. Mais aucune fumée blanche n’a cependant été aperçue audessus de l’hôtel de ville. Le remplacement de Jean-Louis Masson au conseil départemental est plus simple. C’est l‘amiral Alain Dumontet, son suppléant, qui va rejoindre le Département. Ancien responsable de la Force d’action navale, il est impliqué dans la vie associative à La Garde.