Fête de la musique :
Demain, la fête de la musique proposera gratuitement 75 concerts répartis dans 37 places et artères urbaines. En nouveauté, les grandes aires deviennent totalement piétonnes
Comme chaque année, Toulon va badiner. Et pas qu’un peu: des chorales aux collectifs DJ, en passant par les groupes poprock, jazz ou de danse, musique rime avec panoramique. En tout près de soixantequinze concerts seront proposés par la Ville – en partenariat avec l’association NO/ID* lab. et soixante-neuf établissements privés – dans une quarantaine de points sonores du centre ancien, du Mourillon, Pont-du-Las et Saint-Jean-du-Var.
Fête professionnelle
Que l’on veuille ou non, la fête de la musique est incontournable. Côté budget, la municipalité a d’ailleurs mis le paquet. Une dizaine de services collaborent à l’unisson. Et la ville-préfecture a d’ores et déjà dépensé 45 000 euros pour le volet culturel, ainsi que 20 000 euros liés aux contraintes sécuritaires (lire cicontre). La communication à ciel ouvert du renouvellement du paysage urbain est à ce prix. «On veut que le public se dise : “OK, je pose ma voiture, je fais tout à patte.” Il y a beaucoup de places à découvrir en ville…», appuie le directeur de l’association coordinatrice. « La programmation est très belle, décrit l’adjoint à la culture Yann Tainguy. La fête s’est professionnalisée, l’idée originelle où tout le monde jouait dans la rue a vécu. Et comme le concept de la déambulation, conviviale et pour tous les âges, marche bien, on l’a reconduit. »
« Oui… si tu paies »
Beaucoup s’accrochent d’ailleurs à ce tremplin idéal vers les festivités de l’été. À commencer par les 69 établissements nocturnes participants. « C’est une bonne soirée pour nous, l’an dernier la foule affluait sur la place Puget alors que rien n’était installé », décrit Thierry, un serveur. « Tu as de l’animation si tu paies comme nous, admet ce chef-restaurateur du cours Paul-Lendrin, qui s’est associé afin de faire baisser l’addition. Mais c’est dans notre intérêt, et puis càe n’est pas cher (80 euros en l’occurrence, Ndlr).» Les groupes musicaux essaient aussi de profiter de l’aubaine. « Les cachets montent, c’est même là où ça “tape” le plus fort, certifie le coordinateur. Moi, je négocie de moins en moins, c’est oui ou non. Mais j’ai reçu des propositions impossibles, des groupes de quatre musiciens à 2000 euros le cachet… Sans compter ceux qui choisissent un créneau de reprises poprock qui convient bien aux patrons d’établissements. »