Var-Matin (Grand Toulon)

«Crash» de six plaisancie­rs en mer, près du cap Bénat

- SONIA BONNIN sbonnin@varmatin.com

Un choc, un « crash » contre des rochers. Un peu après minuit, dimanche soir, un semi-rigide lancé à bonne allure a percuté un récif dans la nuit noire. La vedette de six mètres s’est éperonnée dans les rochers, retournée sur elle-même, avant de commencer à couler. Les six jeunes gens qui étaient à bord se sont vus violemment projetés, deux ont été lourdement blessés, souffrant – selon les premières constatati­ons – de traumatism­e crânien.

Le portable HS

Voilà l’interventi­on que la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) du Lavandou a menée dans la nuit de dimanche à lundi, mise en alerte par le Crossmed, qui coordonne les secours en mer. La difficulté tenait dans l’impossibil­ité des naufragés de dire où ils venaient de s’échouer. Ils n’avaient qu’un téléphone portable, qui n’a pas tenu bien longtemps. Les sauveteurs ne savaient pas où diriger leurs recherches. Juste que les plaisancie­rs naviguaien­t du Lavandou vers le cap Bénat. « On s’est un peu douté qu’ils étaient aux rochers de la pointe de l’Esquilette à Bormes-les-Mimosas,» explique Olivier Cazalis, patron de la vedette SNS 251. Les marins connaissen­t ces hauts rochers qui s’avancent «assez loin dans la mer ». En pleine nuit, un équipage de cinq sauveteurs appareille et entame ses recherches «au projecteur, dans la nuit noire ». Les six plaisancie­rs, une bande de copains tous âgés d’une vingtaine d’années, sont réfugiés sur les rochers, «en hypothermi­e et choqués ». Vu le ressac, approcher du récif est délicat. La vedette a coulé. « L’accostage était impossible compte tenu des conditions météo, explique Olivier Cazalis. La SNSM a mis l’annexe à l’eau pour pouvoir s’approcher ». Les deux blessés sont rapidement rapatriés vers un petit port voisin, dans la résidence privée du cap Bénat. À terre, les pompiers varois prennent le relais et transporte­nt les blessés à l’hôpital. Puis, les quatre autres plaisancie­rs sont évacués et ramenés sur la terre ferme.

Trop près de la côte

«De nuit, il faut naviguer avec prudence, poursuit Olivier Cazalis. Il peut toujours y avoir un obstacle, un bout de bois qui flotte. Sans parler de rochers. » Le semi-rigide naviguait trop près de la côte, surtout vers cette pointe de l’Esquillett­e. Le sauveteur remercie les pompiers de Bormes-Le Lavandou, ainsi que la gendarmeri­e. « Un travail en équipe, chacun s’est mobilisé pour faciliter la tâche des autres. »

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