Var-Matin (Grand Toulon)

RALLYE CHAMPIONNA­T DE FRANCE JUNIOR Franceschi a pris le large

- G. L.

Sans forcer le trait, on peut appeler cela un départ canon. Vainqueur indiscutab­le des deux premières manches du championna­t de France des rallyes Junior « nouvelle formule », Jean-Baptiste Franceschi a d’emblée pris le large dans une course au titre bien partie pour être à sens unique. « Difficile de faire mieux, c’est le scénario idéal, en effet », confirme le Varois de 21 ans originaire de Fayence, avec un sourire taille XXL accroché aux lèvres .« Au Lyon Charbonniè­res, puis sur les routes du Limousin que je découvrais, avec Romain (Courbon, l’ami copilote antibois, ndlr), on s’attendait à des bagarres acharnées. Tel fut le cas de part et d’autre. Alors, bien sûr, cette double réussite me rend super heureux, d’autant plus que nous finissons chaque fois meilleurs performeur­s (voir « le chiffre » cicontre). » L’ancien « lionceau » de la Peugeot 208 Rally Cup ne regrette pas une seconde d’avoir tourné la page cet hiver. Seulement un tiers du parcours a été couvert et le voilà leader échappé, nanti de la bagatelle de 17 points d’avance sur Romain Di Fante, le voisin niçois, 2e de la hiérarchie provisoire. «Le championna­t de France Junior vient de négocier un virage important : nouvelle voiture, programme mixte, avec trois étapes sur asphalte et autant sur terre... sans oublier le cadeau offert au vainqueur 2017 qui prendra l’ascenseur pour disputer le Mondial Junior (JWRC) l’an prochain. Bref, c’était un challenge à tenter maintenant. L’ambiance s’avère excellente entre les vingt équipages engagés. Côté organisati­on, rien à dire, ça tourne rond. Donc tout va bien! »

Objectif terre

Si personne ne doutait de sa pointe de vitesse après les quatre podiums enchaînés en 208 Cup ces deux dernières saisons, Franceschi a démontré qu’il savait aussi assimiler un mode d’emploi à toute allure. « De par ses caractéris­tiques techniques, la Ford Fiesta R2J, dotée d’un petit moteur turbo, réclame un style de pilotage assez différent. Il y a moins de puissance sous le capot, donc mieux vaut rouler propre. Rester à fond le plus longtemps possible, freiner tard, et surtout éviter la glisse systématiq­uement synonyme de perte de temps. Le changement est radical, OK, mais je me suis plutôt bien adapté. À vrai dire, j’ai appuyé sur la touche ‘‘reset’’ et le cerveau s’est réinitiali­sé tout seul (rires). Et puis, vous savez, pour faire la différence, quelle que soit la monture, le paramètre numéro 1, ça reste la pédale de droite ! » La suite ? Langres, Lozère, Cardabelle­s : trois épreuves sur terre se profilent désormais à l’horizon avant la finale programmée au Critérium des Cévennes. L’occasion pour Franceschi le Fayençois de faire parler l’expérience. « Contrairem­ent à la plupart de mes rivaux, plus ou moins néophytes sur cette surface, j’ai un vécu qui peut me permettre de creuser un écart décisif. À moi de savoir en profiter... »

 ?? (Photos Bastien Roux) ?? Jean-Baptiste Franceschi : deux victoires synonymes d’échappée belle en tête du championna­t Junior.
(Photos Bastien Roux) Jean-Baptiste Franceschi : deux victoires synonymes d’échappée belle en tête du championna­t Junior.

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