, millions de Français attendus cet été en Paca
Les prévisions pour l’été sont au beau fixe, mais le contexte économique reste tendu : l’impact de la baisse du pouvoir d’achat des ménages et la concurrence d’autres destinations restent à mesurer
«Chasser en meute pour gagner des parts de marché dans le tourisme et créer des emplois. » C’est le mot d’ordre, rappelé hier, par le président de la Région, Renaud Muselier, pour augmenter le poids économique du tourisme en Paca, qui représente déjà 13% du produit intérieur brut (PIB). Il est inscrit dans le plan de croissance de l’économie touristique, voté en mars dernier pour cinq ans, par les élus régionaux. «Faire rêver, faire acheter, mieux accueillir et fidéliser » c’est la stratégie adoptée. « L’an dernier, nous avons toussé » reconnaît Renaud Muselier. Les attentats en France, à Paris et Nice mais aussi les grèves, ont fait chuter de 3,4% la fréquentation en Paca en 2016. Cette année, l’objectif est à+ 4%.
Cannes, S -Tropez, Nice, très prisées
Hier, il donnait à Marseille, « le top départ de la saison été 2017. » Selon lui, les projections sont bonnes pour la France et pour Paca. La Région arrive en tête des intentions de départ des Français entre juin et août : 4,5 millions de Français déclarent vouloir réaliser un séjour d’une durée moyenne de 12,5 jours en Paca, dans cette période. Cannes, Saint-Tropez, Nice, Marseille et Aix sont dans le top 10 des destinations visées. 70% des professionnels du tourisme estiment que la saison a bien démarré, notamment en montagne et dans l’arrière-pays. 71 % d’entre eux sont confiants pour cet été. « Côté tourisme international, le site leader de la réservation dans le monde, Trip advisor, vient de nous indiquer une progression de 22% des intentions de visite de notre région et une hausse des recherches de nos destinations de 48% par rapport à la même période en 2016 » s’est félicité Renaud Muselier, également président du Comité régional du tourisme. Et les intentions de départ des Européens sont en hausse de 9 points par rapport à l’an dernier.
Un marché tendu
Mais «le contexte économique est tendu » reconnaît Renaud Muselier: certes, les relations au beau fixe entre Angela Merkel et Emmanuel Macron devraient avoir un impact sur les séjours des Allemands. Ils étaient d’ailleurs la nationalité la plus représentée au printemps, selon les professionnels du tourisme, suivis par les Anglais, les Belges et les Italiens. Par contre les retombées du Brexit ne seront évaluées qu’en fin de saison. Les marchés américains, canadiens et chinois sont visés pour compenser les aléas actuels, de la politique étrangère. Reste à mesurer l’incidence de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, qui s’organisent des séjours plus courts avec moins de dépenses. Rien n’est simple, même sous le soleil, car « les destinations leader du moment sont de plus en plus concurrencées par des destinations tout autant attrayantes, y compris sur le bassin méditerranéen » s’inquiète Renaud Muselier. La performance numérique des professionnels du tourisme pour mieux se vendre sur la toile mais aussi pour offrir une bonne couverture Wi-Fi à leur client, est alors tout aussi importante qu’un bon lit, une plage propre, et des animations estivales attrayantes.
Sources : Comité régional du tourisme et étude Ipsos sur l’activité touristique en Paca de mai à mi-juin auprès de 467 professionnels sur tourisme et sur leurs prévisions pour juillet et août.