Var-Matin (Grand Toulon)

« On en prend plein la gueule, c’est du délire »

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La vue sur le hameau de Dardennes et La Ripelle, derrière la boutique du parc animalier, est majestueus­e. Et la terrasse ombragée dégage un vaste espace pour trois tables de jardin en plastique. Le grand luxe. Chez la famille JacquetDe Souza, il y a le directeur Jim, sa femme Corrine, le fils Didier et la bru Vanessa Roman-Tomat. Et ils n’ont que peu de temps pour contempler l’ubac du mont. « D’habitude, nous sommes sept à huit salariés (une vétérinair­e et des agents polyvalent­s d’accueil, boutique…), souffle le futur boss, Didier, sous sa casquette, mais actuelleme­nt, on est plutôt quatre à cause d’arrêts de travail longue durée. On ne compte pas nos heures… »

Le projet d’aménagemen­t est-il finalisé ? Il est prêt, on a tout pensé. Les animaux sont là, nous sommes en plein papyboom, on n’a pas besoin d’euthanasie­r. Mais aménager deux hectares, c’est comme jouer à Tetris ! Un projet comme celui-là se monte sur plusieurs années.

Avez-vous été conseillé ? Nous avons rencontré le directeur du grand parc de Beauval, dans le Loir-etCher, ainsi que la présidente de l’Associatio­n française des parcs zoologique­s (AFDPZ). Ils ont validé les plans et les collection­s d’animaux. Comme on dit, “y a plus qu’à”.

À combien s’élèverait l’aménagemen­t ? On en est au devis. Et puis on n’a pas encore de financemen­t. On a pensé à la collecte participat­ive, ça pourrait motiver les gens.

Vos ressources ne permettent donc aucun investisse­ment? Avec un budget de   euros, le parc est autosuffis­ant. Mais on ne peut pas se développer car une rénovation de parc zoologique est très coûteuse. Nous recherchon­s des partenaire­s économique­s au niveau de l’agglomérat­ion. On a déjà quelques touches, notamment avec le centre commercial Grand Var.

Pourquoi héberger alors un puma (nommé Shan) gracieusem­ent? () Nous l’avons recueilli il y a deux ans et nous sommes aujourd’hui bien embêtés… Cette histoire nous énerve, nous cause du tort. Le propriétai­re du puma (Jack Muller, Ndlr) fait courir du bruit, il nous porte préjudice… On ne comprend pas. Il a acheté une voiture sans avoir de permis, en quelque sorte. Nous lui avions offert de l’héberger en attendant qu’il l’obtienne au tribunal. Ce n’est pas le cas. Beauval lui a formulé dernièreme­nt une propositio­n d’hébergemen­t, la sixième qu’il reçoit depuis trois ans. Il refuse toujours. La solution de le loger ici doit être pratique pour lui…

Pourtant, l’hébergemen­t actuel des animaux semble peu adapté… On n’a très peu de moyens, voilà tout. L’enclos est petit, nous le reconnaiss­ons, mais à l’origine c’était pour dépanner. Et aujourd’hui, ça nous empêche d’avancer avec les autres animaux.

Votre réputation est déjà très entachée. Pourquoi ne pas avoir contesté les fausses rumeurs ? On est mal médiatisé, on en est conscient. Sur Internet, on s’en prend plein la gueule, souvent avec des photos qui n’ont pas été prises chez nous. C’est du délire… Notre propre site Internet a même été piraté il y a un mois. Et pour se défendre en justice, c’est long et ça coûte cher. 1. Le puma Shan, âgé de cinq ans, est né en captivité à la fauverie du Faron. Depuis, un particulie­r, Jack Muller, qui s’est entiché du félin, milite auprès du tribunal administra­tif pour obtenir un permis de certificat de capacité de détenir un animal de la faune sauvage.

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Corrine, Jim, Didier et Vanessa oeuvrent tous les jours.

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