La retenue de Dardennes fait sa vidange décennale
Début juin, le lac du Revest a été vidé de ses 1,5 million de mètres cubes pour une inspection de l’ouvrage datant de 1907. Drone, plongeurs... Rien n’est écarté pour assurer la sécurité
Le barrage du Revest n’a pas été à sec, début juin… mais presque. Dix ans après la dernière, il entre dans la révision obligatoire « décennale », confirme Yannick Chenevard, adjoint au maire de Toulon chargé des réseaux. L’ouvrage centenaire – il date de 1907 – a été vidé de ses 1,5 million de mètres cubes d’eau « très lentement », selon l’élu. Et notamment de nuit. « À l’endroit le plus profond, on a laissé une dizaine de mètres afin de préserver la ressource halieutique », précise-t-il.
Un drone en appui logistique
Cette « vidange », qui s’inscrit dans le suivi du plan de la sécurité, n’est pas passée inaperçue auprès des Revestois. Certains habitués des lieux ont même été surpris, le 6 juin dernier, de « cette vidange discrète sans aucune annonce ». Pourtant, le site n’a pas manqué d’activités… La semaine passée, un drone de surveillance a « mitraillé » le barrage : à la clef, des photos et un film vidéo. La zone a même été utilisée pour des exercices par les sapeurs-pompiers, dans le cadre de leurs missions de recherche de personnes et de sauvetage. Et depuis quelques jours, le lac se remplit de nouveau peu à peu... La ville de Toulon, qui est alimentée par le barrage de Dardennes, celui de Carcès, et, en secours, par le canal de Provence, ausculte, surveille de près sur cette réserve d’or bleu avec bienveillance. Une équipe de plongeurs vérifiera, dans le courant de cette semaine, les vannes de vidange. L’apport pourrait se renforcer – du moins, la ville de Toulon l’espère – d’ici à la fin de l’année prochaine avec la source Saint-Antoine, avenue des Moulins, à raison de cent vingt litres par seconde.
Éviter la déperdition de l’eau
Yannick Chenevard veut rassurer ceux qui s’interrogent quant à l’utilité de cette vidange en période estivale et craignent une déperdition de l’eau par ces temps caniculaires. «Ce million de mètres cubes n’est pas perdu, rassure l’élu. Nous utilisons, bien évidemment, cette eau traitée. Nous gérons les approvisionnements de la ville de Toulon avec sagesse, comme en témoigne la lutte que nous menons contre les fuites. » La période de début juin avant l’été n’a pas été choisie au hasard. « Cela nous permet d’anticiper les gros orages, notamment ceux du 15 août», conclut Yannick Chenevard.