Deux axes de recherche
Les étudiants du projet « Kill XYL » ciblent précisément la bactérie Xylella fastidiosa qui s’attaque aux oliviers et à la vigne, qu’elle tue en les parasitant. Une bactérie qui parasite aussi près de autres espèces. Aujourd’hui, pour ralentir l’épidémie, la commission européenne ordonne la destruction de tous les hôtes potentiels dans un rayon de m autour de la plante infectée. Les étudiants suivent deux pistes de travail.
«La bactérie Xylella fastidiosa est pathogène. Cela signifie qu’elle attaque la plante en s’installant dans ses xylèmes, l’équivalent des vaisseaux sanguins du végétal », vulgarise Camille Garcia, étudiante en Master de biochimie à Luminy. La bactérie tisse un biofilm, un tissu matriciel qui la protège de l’environnement. Ce biofilm
va étouffer la plante ». Pour éliminer cette bactérie et libérer la plante de ce biofilm, la première piste consiste à utiliser un phage. « C’est un virus (sans danger pour l’homme) présent partout dans la nature. Il faut identifier celui qui attaquera uniquement la Xylella fastidiosa, précise l’étudiante. C’est compliqué car une plante possède une multitude de bactéries et il s’agit d’en détruire une seule sans toucher les autres». Le deuxième axe de recherche exploite le mécanisme
du quorum sensing. « Schématiquement, si l’on parvient à empêcher les bactéries de Xylella fastidiosa présentes dans la plante de communiquer, elles arrêtent de produire des biofilm et de se propager », synthétise le manager du projet Martin Mestdagh, étudiant en master bio-informatique.