Le boss Galthié
Le nouvel entraîneur toulonnais et son adjoint Fabrice Landreau ont rencontré hier soir les supporters au club house du RCT. Détendus, ils ont répondu à tout. Et séduit l’auditoire averti
Le nouvel entraîneur du RCT et son adjoint Fabrice Landreau ont échangé avec les groupes de supporters hier soir. Dans une ambiance très détendue.
Polos du RCT sur le dos, un rouge, un noir, ils ont débarqué tout sourire au milieu des travaux, sous la tribune Delangre du stade Mayol pour rencontrer les représentants de toutes les associations de supporters de leur nouveau club. Accompagné de leur président Mourad Boudjellal, Fabien Galthié, officiellement entraîneur en chef du RCT depuis une dizaine de jours, et son adjoint Fabrice Landreau, qui ont déjà collaboré sous les couleurs du Stade Français (2004-2008), ont pris place face à l’assemblée. Souriants, naturels. Et avec l’accent. Un petit tour de présentation plus tard, l’ex-entraîneur de Montpellier attrapait un micro, et lançait les «hostilités»: «Je prends beaucoup de plaisir à vous voir là. Je touche du doigt ce qu’est la passion. C’est émouvant. Exaltant. » Le ton était donné. Convivial. Chaleureux. D’autant que Fabrice Landreau enchaînait : «On prend conscience de l’ampleur de la tâche qui nous incombe. Vraiment pas envie de vous décevoir !»
« On peut espérer de belles chosses »
Les échanges pouvaient démarrer. Le projet de jeu ? « On souhaite conserver les qualités de puissance qui ont fait la force de cette équipe, et travailler sur la capacité d’accélérer, de se déplacer avec intelligence. De projeter cette équipe vers l’avant de manière collective », démarrait Galthié. « On veut aussi mettre en place un état d’esprit. Un cadre, reprenait son compère. Le talent ne suffit pas. Le plus important, dans le rugby, c’est le caractère. Ces joueurs en ont, ainsi que du coeur et du courage. On peut espérer de belles choses. » Venaient alors de nombreuses questions. Sur les jeunes. « On veut essayer de faire monter en compétence les joueurs du cru. Il y a un ‘‘gap’’ énorme entre le talent fou, et le niveau exigé en Top 14. Mais on part en tournée, là, avec au moins dix joueurs du centre de formation. » Le recrutement, l’identité du jeu toulonnais, l’hygiène de vie, le staff médical, l’organisation générale, les demis de mêlée... Tout y passait. Volubiles, sérieux, plein d’humour, aussi, les deux hommes développaient. Jusqu’à ne pas voir le temps passer. Si bien que la discussion se terminait autour d’un verre, un étage au-dessous. Dans la même veine. Séduits par les personnages lors de cette première rencontre, les supporters attendent désormais la nouvelle saison avec impatience.