La Ville va enfin être à jour avec l’accessibilité handicap
Le maire a présenté mardi soir son agenda pour la mise en accessibilité tout handicap des lieux publics et des bâtiments communaux. L’opposition a pointé du doigt le retard
Mardi soir, en séance du conseil municipal, le maire Robert Masson a présenté aux élus l’agenda d’accessibilité programmée. Ce plan triennal prévoit l’aménagement des bâtiments communaux et des lieux publics à destination des personnes en situation de handicap. Et de tout handicap, qu’il soit moteur, sensoriel ou cognitif. En tout, une quarantaine d’établissements recevant du public (ERP) et d’installations ouvertes au public (IOP) sont concernés.
Seuls deux bâtiments déjà équipés
À ce jour, seuls deux d’entre eux sont déjà équipés : l’école Romain-Rolland et le Foyer des anciens alors que deux permis de construire ont été déposés pour la mise en accessibilité prochaine de l’Hôtel de ville et de la Maison municipale de la petite enfance. Le programme prévoit un investissement de 41 750 euros en 2017, 55 300 euros en 2 018 et 252 000 euros en 2019, soit une enveloppe globale de 349 000 euros. Cette délibération a fait l’objet d’une vive discussion entre la majorité et les élus de l’opposition. Fabien Arnoux a été le premier à monter au créneau : « Quand on regarde les sommes engagées, on voit un investissement quatre fois supérieur en 2019. Pourquoi ne pas mettre le paquet dès la première année ? » Le maire a indiqué qu’une enveloppe de 250 000 euros consacrée à la mise en conformité de l’Hôtel de ville n’apparaissait pas dans le document. Du coup, l’enveloppe globale est passée à 600 000 €. Cet oubli n’a pas vraiment été du goût des autres élus du groupe Rassemblement pour Carqueiranne qui ont pointé du doigt le retard pris par la municipalité dans ce dossier.
« Quel est le motif de ce retard ? »
« La loi handicap de 2005 donnait dix ans aux collectivités pour se mettre aux normes. Cela aurait dû être fait au 1er janvier 2015 et vous lancez l’agenda en 2017. Il faut savoir que la Ville peut avoir des pénalités financières pour chaque bâtiment non équipé après cette date », a signalé Stéphane Reiprich avant d’interroger le maire. « Quel est le motif de ce retard ? »Robert Masson n’y a pas franchement répondu, préférant indiquer que 700 000 euros supplémentaires sont également engagés dans le cadre du plan d’accessibilité de la voirie. « On fait un programme sur trois ans alors qu’on pouvait le faire en six ou neuf ans comme l’autorise la loi et vous dites que ça ne va pas assez vite! », s’est agacé Alain Galian, l’adjoint en charge de la sécurité publique. Entre crispations et reproches, l’agenda d’accessibilité programmée a toutefois été voté à l’unanimité.