La municipalité s’autocongratule de sa gestion financière
À l’heure de valider les comptes de la commune pour l’année 2016, le maire a, une nouvelle fois, dit la difficulté de tenir des budgets de plus en plus serrés… Tout en se satisfaisant du résultat
Je veux remercier les fonctionnaires des services financiers, dont le travail ne se voit pas et qui ont parfois affaire à des élévations de voix de ma part.» Hier, Christiane Hummel, sénateur-maire de La Valette, a ainsi reconnu la rigueur à laquelle elle astreint les agents. Une rigueur rendue nécessaire, assure-t-elle, par le contexte. « J’avais annoncé que 2016 serait une année difficile. Elle l’a été plus encore ! » Et de souligner, comme c’est désormais une habitude, la baisse de dotation de l’État de plus de 30 % en un an. « Soit 665000 euros, l’équivalent de plus de quatre points d’impôts ! » Pourtant, lors de ce conseil municipal où le compte administratif – autrement dit, le bilan de l’action municipale d’un point de vue financier – de l’année passée a été validé, Christiane Hummel s’est dite satisfaite du résultat : des recettes un peu au-dessus de la somme votée lors de l’examen du budget ; des dépenses, elles, légèrement inférieures à ce qui était attendu ; de l’épargne en – petite – hausse. Un bilan positif qui n’a cependant pas manqué d’interpeller le groupe d’opposition « Un Nouvel élan pour La Valette ». « Les dépenses d’équipement n’ont été réalisées qu’à 70 % : quelles dépenses ont été rognées ? », s’est interrogé Guillaume Robaa. «On vote toujours le budget en avril, lui a répondu Christiane Hummel, il faut ensuite passer les marchés, ce qui prend un certain temps… »Autrement dit, les investissements prévus ne débutent parfois que sur l’exercice suivant. Et, a encore précisé le maire, ces «restes à réaliser» sont reportés sur le budget de l’année d’après. Quant à l’année 2017, le premier magistrat l’avait déjà annoncée plus « terrible » encore. « Nous sommes fin juin et on vient seulement de nous notifier les bases (d’imposition, N.D.L.R.). Or, elles sont inférieures à ce que nous avions validé lors du budget en avril.» Et d’asséner : « Il va falloir serrer encore plus. » Les fonctionnaires des services financiers peuvent s’attendre à d’autres « élévations de voix ».