Vers un élargissement de la PMA, malgré de premières oppositions
Après l’avis favorable du comité d’éthique, le gouvernement s’avance vers un élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes. Cependant, les oppositions qui s’expriment déjà, à commencer par l’Église, montrent que cette réforme s’annonce délicate.
La recherche de la « sérénité »
« Notre objectif est bien de traduire d’un point de vue législatif l’avis » du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui va « dans le sens » des positions d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, a déclaré, hier, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. En avril, le futur chef de l’État s’était dit « favorable » à une loi ouvrant la PMA « aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires », dans un courrier aux associations LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans). Il avait toutefois ajouté attendre l’avis du CCNE pour « construire un consensus le plus large possible ». Il ne faut « surtout pas avoir des positions trop fermes, trop dogmatiques, qui opposeraient les uns et les autres », mais plutôt rechercher « la sérénité », a insisté Christophe Castaner. «On sait les tensions qui pourraient en naître. » Votée en 2013, la loi Taubira sur le mariage pour tous avait mis au jour les fractures au sein de la société sur les questions liées à la famille. Des dizaines, parfois des centaines de milliers de manifestants avaient marché contre le mariage homosexuel. Les discussions entre les syndicats et le ministère de l’Économie autour du sort de l’équipementier automobile GM&S, menacé de liquidation, ont repris hier après-midi sur fond de désaccord avec le repreneur potentiel sur les indemnités de licenciement. GMD, un emboutisseur stéphanois, propose de reprendre le site de l’équipementier à La Souterraine (Creuse), et de garder de ses salariés, mais les syndicats l’accusent de refuser toute indemnité de licenciement à un montant supérieur à celui fixé par la loi.
« Nous travaillons »
Hier, une première rencontre a eu lieu à h à Bercy entre le président de GMD, des représentants de PSA et Renault et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Benjamin Griveaux. Ensuite, le secrétaire d’État s’est rendu dans un hôtel du XVe arrondissement afin de rencontrer les délégués syndicaux à partir de h. « J’ai reçu les constructeurs et le repreneur potentiel à Bercy en début d’aprèsmidi pendant deux heures. Nous travaillons. Vous me permettrez de réserver la primeur aux représentants des salariés et non à la presse », a déclaré Benjamin Griveaux à la presse, à son arrivée à l’entrevue avec les syndicats.