Froome vise la passe de
Double tenant du titre et triple vainqueur du Tour, le Britanique partira encore comme favori. Mais il a toutefois été bien moins dominateur cette saison
Christopher Froome (Sky/G-B) ans, vainqueur du Tour en , , Chris Froome n’a pas remporté la moindre course cette année. Une anomalie en raison de son pedigree. Battu nettement dans le Dauphiné (e), notamment dans le chrono, une épreuve qu’il avait toujours remportée avant ses trois succès dans le Tour, le résidant monégasque ne prendra pas le départ avec la même confiance que les autres années. D’autant que les affaires autour du passé de Sky l’ont semble-t-il perturbé dans sa préparation. Mais son équipe est tellement forte (Henao, Kwiatkowski, Landa, Nieve, Thomas...) qu’elle pourra sûrement compenser une légère baisse de niveau de son leader.
Richie Porte (Aus/BMC) ans, e du Tour en L’Australien est un maître dans les épreuves d’une semaine. Vainqueur de Paris-Nice (, ), du Tour de Catalogne (), ou de Romandie (), l’ancien lieutenant de Froome a toujours coincé sur trois semaines. Depuis son départ de Sky, il n’a pas encore réussi à pleinement confirmer dans la peau du “boss”. Il a manqué le podium l’an passé à cause d’une crevaison en début d’épreuve et perdu le Dauphiné cette année pour secondes le dernier jour. S’il est, cette fois, épargné par la poisse, il devrait se battre pour la victoire finale. et son tempérament offensif. Perturbé en début de saison par son exclusion sur Paris-Nice (où il s’était accroché à la portière de son directeuresportif), le grimpeur a, depuis, bien remonté la pente, accumulant les places d’honneur ( du Dauphiné et de Liège). Le parcours avec peu de chronos - son point faible - devrait le favoriser.
Nairo Quintana (Col/Movistar) ans, podiums
(e en , , e en ) En trois participations, Nairo Quintana n’a jamais été absent du podium final. Malheureusement pour lui, il est toujours tombé sur un os (Froome ou Nibali). Cette année, il s’est lancé dans un défi fou, plus accompli depuis Marco Pantani en : remporter le doublé Giro et Tour. Un rêve déjà brisé car le petit grimpeur a lâché le maillot rose sur le Tour d’Italie le dernier jour, terminant e. Dans quel état va-t-il se présenter sur le Tour ? Certainement en manque de fraîcheur.
Jakob Fuglsang (Dan/Astana) ans, vainqueur du Dauphiné Il y a un mois, il aurait été impensable de placer si haut, voire d’intégrer Fuglsang à nos favoris. Le Danois a toujours été un bon grimpeur, il est déjà entré dans le “top ” du Tour (e en ), a aidé Nibali à remporter le Tour , mais n’a jamais réellement eu l’occasion de jouer sa propre carte sur une telle épreuve. En ce mois de juillet, il partagera encore le leadership chez Astana avec Fabio Aru. Le Danois explique que sa médaille d’argent lors des derniers JO l’a libéré. Il a remarquablement joué le coup sur le Dauphiné, profitant du marquage entre Sky et BMC. Mais cette fois, ses adversaires ne lui laisseront pas la même marge de manoeuvre.
Alberto Contador (Esp/Trek) ans, vainqueur du Tour , A bientôt ans, le Madrilène vit certainement sa dernière saison sur le vélo. Les attaques du Pistollero sont moins tranchantes qu’auparavant, mais il est toujours aussi insaisissable. Sa science de la course est sans égal et son panache d’un autre temps. Il y a peu de chance qu’il remporte la course, mais pourrait la faire perdre à d’autres leaders. Il sera bien épaulé en montagne avec Mollema et Pantano.
Fabio Aru (Ita/Astana) ans, vainqueur de la Vuelta L’année dernière, le Sarde était arrivé avec d’énormes ambitions au départ de son premier Tour. Le grimpeur est tombé de haut, ne finissant que e. Mais il a déjà prouvé qu’il pouvait assumer un leadership sur trois semaines, en remportant la Vuelta () et en montant deux fois sur le podium du Giro. Il sera co-leader chez Astana, avec Fuglsang. Deux leaders, ce n’est pas forcément un de trop, puisqu’ils ont parfaitement manoeuvré sur le Dauphiné.
Alejandro Valverde (Esp/Movistar) ans, e du Tour en En neuf participations au Tour, l’Espagnol a fini six fois dans le “top ”. Souvent placé, jamais vainqueur. A ans, il part dans le costume de l’équipier de luxe pour Quintana. Mais si le Colombien craque physiquement après avoir disputé le Giro, Movistar n’aura pas besoin d’aller chercher très loin son remplaçant comme leader. Vainqueur du Tour de Catalogne, du Pays Basque, de la Flèche wallonne et de Liège, il a encore démontré que le temps n’avait pas d’emprise sur son rendement.
Thibaut Pinot (Fra/FDJ) ans, e du Tour en A ans, Thibaut Pinot est déjà passé par toutes les émotions avec le Tour. e et vainqueur d’étape pour sa première participation, un podium (e en ) et deux abandons. Cette année, il a décidé de ne plus faire de la Grande Boucle sa priorité et d’aller découvrir le Giro. En Italie, il a manqué le podium d’un rien (e), mais s’est rassuré sur son état de forme. Néanmoins, il vient officiellement - sur le Tour pour jouer des étapes ou le maillot à pois.
Esteban Chaves (Col/Orica) ans, e du Giro en Le Colombien n’est pas le coureur le plus connu du peloton, mais il est pourtant déjà monté sur le podium de la Vuelta (e en ) et du Giro (e en ). Ses talents de grimpeur sont incontestables, son équipe bien armée (Kreuziger, Albasini, S. Yates). Seul handicap, il va découvrir l’épreuve. Comment va-t-il digérer les premières étapes nerveuses ? C’est une énigme.
Ion Izagirre (Esp/Bahrain) ans, vainqueur d’étape Son leader Vincenzo Nibali zappant le Tour, c’est le Basque qui aura la tâche de conduire l’équipe Bahrain. D’habitude, il travaille pour un leader sur une épreuve de trois semaines ou cherche les victoires d’étapes (déjà vainqueur sur le Tour et le Giro). Cette fois, il aura sa chance. Son début de saison où il a accumulé les places d’honneur (e au Pays basque, e à Liège et au Tour de Romandie...) va en ce sens.
Louis Meintjes (Afs/Emirats) ans, e du Tour en Le grimpeur filiforme de l’équipe des Emirats (UAE Abu Dhabi) ne cesse de progresser. e de la Vuelta en , e du Tour l’an passé, il accompagne de plus en plus loins les meilleurs. Peut-il aller encore plus haut ? C’est bien possible.