Des étapes de montagne dès les premiers jours
Pour la première fois depuis 1992, la Grande Boucle traversera les cinq massifs montagneux de la France continentale (Vosges, Jura, Pyrénées, Massif central, Alpes). Petit tour d’horizon
re étape/samedi er Le seul chrono pour rouleurs
Ce Tour de France ne présente que très peu de contre-lamontre. km le premier jour dans les rues de Düsseldorf et seulement , km dans Marseille, la veille de l’arrivée finale. Sauf que dans le profil marseillais se dresse l’ascension de Notre-Dame-de-la-Garde. Alors les purs rouleurs n’auront que cette première étape pour faire parler leur puissance. Sur le papier, le profil parfait pour que Tony Martin prenne le maillot devant son public.
e étape/samedi Le Jura pour les baroudeurs ?
Placée la veille de l’étape considérée comme la plus dure du Tour (Nantua-Chambéry), cette traversée du massif jurassien devrait plutôt sourire aux audacieux. A ces baroudeurs qui partiront de loin et résisteront au retour du peloton. Sauf si les favoris décident de se livrer bataille dans l’ascension de la montée vers la station de ski des Rousses. Pas impossible, puisque la montée - classée en première catégorie - est longue de , km avec ,% de moyenne. Loin d’être négligeable.
e étape/jeudi L’étape-reine des Pyrénées
L’étape-reine des Pyrénées, par sa longueur, son col hors catégorie (Port de Balès) et son final. Si le Tour est déjà arrivé à Peyragudes, en , il rejoint cette fois l’altiport où ont été tournées voici vingt ans des scènes du James Bond “Demain ne meurt jamais”. La ligne est installée au bout de la piste de près de mètres, avec des pourcentages atteignant jusqu’à % dans un cadre grandiose. « C’est quelque chose de jamais vu dans l’histoire du Tour », estime son directeur Christian Prudhomme.
e étape/lundi Une arrivée pour puncheurs
La première étape piégeuse de ce Tour. Trois pays traversés (Belgique, Pays-Bas, France), mais surtout une multitude de côtes grimpées, dont celle finale de Longwy. Avec un peloton encore massif et des routes sinueuses, cela risque de frotter et batailler pour bien se placer dans le final. Les puncheurs ont rendez-vous pour essayer de remporter l’étape et pourquoi pas prendre le maillot jaune. Philippe Gilbert partira de sa ville natale (Verviers). De quoi lui donner des idées ?
e étape/dimanche L’étape la plus dure du Tour !
« Grand spectacle garanti », affirme le directeur sportif du Tour Thierry Gouvenou à propos des trois ascensions classées hors catégorie. Certainement l’étape la plus effayante sur le papier. La Biche, une montée inédite, puis le Grand Colombier par la « directissime », une pente extraordinairement raide (jusqu’à %) sur laquelle les meilleurs coureurs du Tour de l’Avenir, surpris, avaient zigzagué à la fin des années . Le Mont du Chat enfin, où Raymond Poulidor avait distancé le grand Eddy Merckx en . Attention aux descentes, aussi spectaculaires que les montées durant cette journée jurassienne, avant le premier repos. L’année dernière, c’est le Colombien Jarlison Pantano (ci-dessus) qui avait remporté l’étape empruntant les pentes du Grand Colombier.
e étape/jeudi Une étape courte mais intense ?
km seulement. Depuis la disparition des demiétapes, le Tour n’avait plus connu un format si court. Moins de h de course, cela pourrait donc partir dans tous les sens. Surtout que trois cols de re catégorie jalonnent le parcours. Parfait pour les baroudeurs. Mais la répétition des efforts pourrait faire mal d’autant plus que le Mur de Péguère, la troisième ascension du jour, propose des pourcentages à plus de % lors des trois derniers km et des passages à %.
e étape/mercredi Première explication
La première arrivée à La Planche des Belles-Filles ne date que de . Depuis, elle est devenue un passage incontournable et a toujours sacré l’homme le plus en forme. Il y a cinq ans, c’est Christopher Froome qui s’imposait et signait sa première victoire d’étape sur le Tour. En , Vincenzo Nibali s’imposait en solitaire et prenait le maillot jaune. Cette année encore, ce premier col donnera de sérieuses indications sur les hommes en forme. Pinot, chez lui, fera tout pour y briller.
e étape/dimanche L’étape-reine des Pyrénées
Aveyron, Lozère, Haute-Loire. L’immensité des grands plateaux est au programme du Tour qui traverse pour la première fois l’Aubrac sur un parcours de moyenne montagne favorable aux attaquants. Le tracé, non loin du chemin historique de Saint-Jacques de Compostelle, se durcit dans le final. Peyra Taillade, un col inédit, présente des pentes très sévères à l’approche des derniers kilomètres, le plus souvent en descente pour rejoindre le Puy-en-Velay.
e étape/mercredi Rendez-vous avec le Galibier
La tradition est de rigueur pour le premier des deux chapitres alpestres, sans doute le plus dur avec quelque , kilomètres de montée. La course franchit deux géants, l’interminable Croix-de-Fer ( m) puis le Galibier ( m, le “toit” de cette édition) avec le Télégraphe pour difficile marche-pied. Au sommet du col le plus souvent escaladé dans l’histoire de l’épreuve (e ascension), il ne reste plus qu’à dévaler les kilomètres jusqu’à l’arrivée dans la station de Serre-Chevalier. Le dernier passage au Galibier (), qui était alors le terme de l’étape, n’avait pas déçu. Andy Schleck était parti à km de l’arrivée pour s’imposer en solitaire. Nous étions alors à trois jours de l’arrivée à Paris et Thomas Voeckler possédait encore le maillot jaune.
e étape/jeudi L’étape la plus dure du Tour !
Le Tour de France a connu passages, mais jamais une arrivée au sommet ! ans après sa première ascension, où Jean Robic était passé en tête, le col d’Izoard va écrire un nouveau chapitre, le juillet, qui deviendra certainement mythique. Escaladé dans son versant Sud, par la lunaire Casse Déserte, l’Izoard sera également l’ultime col de ce Tour. Lors de sa dernière montée (photo ci-contre), c’est l’Espagnol Joaquim Rodriguez, qui était passé en tête, mais le Polonais Rafal Majka qui avait remporté l’étape à Risoul, parfaitement contrôlée par Vincenzo Nibali.
e étape/samedi Tout peut encore bouger
Départ et arrivée au stade Vélodrome qui renoue, le temps d’une journée, avec son appellation historique. Le second “chrono” individuel du Tour, trois semaines après le premier à Düsseldorf, visite les sites emblématiques de Marseille, la Corniche, le Vieux-Port et la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde, atteinte après une côte de mètres qui laisse l’espoir aux grimpeurs de limiter la perte de temps sur les rouleurs. A la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées, le classement général pourrait encore largement bouger. A l’image de ce qu’on a vu lors du dernier Giro, où les quatre premiers se disputaient la victoire finale. Cela promet du suspense jusqu’au bout. L’image d’Alberto Contador se rendant, avec son vélo, au stade Vélodrome avait fait le tour de la planète vélo au mois de mai dernier. Preuve que l’Espagnol ne laisse rien au hasard.