Var-Matin (Grand Toulon)

L’héritage de Pascal-Albuixech

- C. BOBO

Touché au coeur, le tennis, par la baisse récurrente de ses effectifs ? Le constat est à la mode, depuis déjà pas mal d’années. Ils sont pourtant quelques clubs, dans le Var, à déroger à la règle et à être l’exception la confirmant. Comme le Tennis club Gallieni de Fréjus, qui semble se moquer des temps et des modes et continue à voguer vers l’avenir.

Licenciés en hausse

L’associatio­n est désormais devenue l’une des plus importante­s du départemen­t et de la région PACA et a vu, cette année encore, grossir les rangs de ses licenciés (ils sont 595 contre 522 la saison dernière). De ce fait, pas question de baigner dans un pessimisme déplacé. Vingt-six équipes en compétitio­n, dont dix de jeunes, constituen­t les forces vives du TCG, qui a fait son fil rouge d’un imposant travail de formation, tout en menant de pair le tennis-loisir, pas le moins important. 162 enfants inscrits à son école de tennis, et 50 en camp d’entraîneme­nt, sont là pour expliquer les multiples titres, podiums et places d’honneur récoltés par le club à chaque fin d’exercice, que ce soit en individuel ou par équipe.

La petite balle jaune dans les quartiers

Un check-up de bonne santé qui s’explique aussi par les nombreuses actions promotionn­elles menées par le club du président Rodolphe David auprès des quartiers de la commune, mais aussi des scolaires, qui ont fait désormais tâche d’huile et l’unanimité. Si tu ne viens pas au tennis, la petite balle jaune viendra à toi… En quelque sorte, le tennis fréjusien s’est démocratis­é, bien aidé, il est vrai, par une solide équipe de professeur­s et d’éducateurs fidélisés. Ceci expliquant les succès du tennis dans la cité des arènes. Témoin aussi de cet engouement, le traditionn­el tournoi open préestival qui vient de s’achever et a attiré, cette année encore, près de 400 compétiteu­rs, venus de partout. Bref, un tableau idyllique pour le club de l’est-Var. Qui aurait pu pourtant ne jamais se remettre de la perte cruelle, en novembre dernier, de celui qui le lança et en fut l’homme fort durant plus de 35 ans, Pascal Albuixech, ce Niçois viscéralem­ent attaché à sa ville d’adoption et au TCGF de son coeur, qui porte aujourd’hui son nom.

Un héritage à gérer

Le charismati­que « Albu » s’en est allé en laissant un bel héritage tennistiqu­e à ses successeur­s, que ces derniers, le président David en tête, ne veulent surtout pas galvauder. « Le TCGF est orphelin, mais nous continuero­ns l’oeuvre de Pascal. Nous avons un héritage à gérer et à faire fructifier… ». Un message reçu cinq sur cinq autour des courts de l’avenue du Général-Caillies, y compris par la municipali­té frontiste de la commune, qui vient d’injecter quelque deux millions d’euros pour réaménager le site (dix courts désormais, dont deux couverts en terre battue, installati­ons opérationn­elles pour la pratique du « padel », à la hausse). Le club-house est aussi en réfection complète, repris en mains par des investisse­urs et profession­nels de la restaurati­on, qui ont opéré une transforma­tion totale de l’endroit, lui apportant un plus attractif indéniable. Pour le Tennis club Gallieni Fréjus Pascal-Albuixech, c’est un nouveau cycle qui vient de commencer.

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