Les minots à l’assaut des flots
L’équipage 100% varois de TPM prendra le départ dans moins de dix jours. La jeune escouade sera dirigée par le skipper Maxime Blondeau et managée par Fabien Henry
Il ne leur reste plus qu’une bonne semaine pour rejoindre le départ du Tour de France à la voile, à Dunkerque. Mais hier, c’est bien dans leur port d’attache, à Hyères, que les équipiers de TPM ont lancé les hostilités. À terre, donc. Réunis autour du skipper, Maxime Blondeau, ils ont affirmé leurs ambitions. Qu’ils voudront confirmer dès le premier jour de régates, le 4 juillet. Si la victoire finale semble hors de portée, au milieu d’une flotte de pros, les Varois comptent bien figurer dans le classement jeunes (moins de 26 ans), avec un podium en vue. « L’objectif, c’est aussi de faire les finales chaque soir. C’est notre premier Tour à tous, on est impatients ! On s’est entraînés, avec quelques navigations intenses dans la rade. Et les régates préparatoires ont été correctes. On est prêts et on va tout donner », confie Blondeau, qui a fait ses armes en Hobie Wildcat Formule 18. Lui et ses acolytes ont donc découvert leur Diam 24, trimaran de 12,20 m, cet hiver. Ils continuent d’apprendre à l’apprivoiser.
Henry revient... comme coach
Et pour piloter le tout, quel meilleur manager que Fabien Henry, quinze Tour de France dont quatre victoires à son actif ? «Je suis content de revenir sur cette épreuve après un an d’absence. Ça va me changer de rester à terre, rigole le néo-coach. Transmettre mon expérience, c’est important, surtout à une équipe jeune. Je n’allais pas la garder pour moi. C’est un bon challenge. Il y a du talent et je pense qu’il y a moyen de réaliser quelques coups d’éclat, notamment lors des manches en Atlantique.» « Il nous a beaucoup apportés, en terme de préparation, de gestion de la fatigue et de gestion des concurrents –- car il va y avoir des courses au contact, ce sera très serré », continue Maxime Blondeau, successeur désigné d’Henry à la barre de TPM. «C’est un petit héritage, ça rajoute un peu de pression», sourit-il. La pression devrait toutefois s’envoler une fois sur l’eau. Ou du moins s’estomper au profit de la notion de plaisir, primordiale dans cette aventure. «Il y a une bonne entente entre nous. Le but est de se faire plaisir tout en faisant de notre mieux. C’est avant tout un apprentissage. Et ça va être une bonne expérience », conclut Swan Bezile, l’un des hommes à bord, novice sur multicoque. L’un de ceux qui peuvent marquer cette édition de leur empreinte.